Neuf prévenus, de 21 à 46 ans, étaient jugés le 3 avril pour dégradation en réunion du centre des impôts de Montargis. Ils ont été condamné à trois mois de sursis, sauf un qui écope d'une amende de 180 euros.
Le procès était attendu de longue date. Parmi les prévenus, neuf personnes, dont Côme Dunis, le médiatique leader des gilets jaunes à Montargis. Dans la nuit du 28 au 29 novembre 2018, après le deuxième épisode de manifestation, ils ont monté un mur de parpaings devant le centre local des impôts en une vingtaine de minutes.
Un acte "symbolique" selon les prévenus, par lequel ils voulaient dénoncer le matraquage fiscal. Symbolique, mais interdit, comme ne pouvaient l'ignorer les neuf personnes jugées ce mercredi, a fait valoir le procureur Christian Magret. Et ce d'autant plus que trois d'entre elles possèdent déjà un casier judiciaire.
Une condamnation de pédagogie
Le tribunal, a rappelé le procureur, n'est pas là pour juger les revendications d'un mouvement social. Tout en saluant le comportement "responsable" des prévenus, qui n'ont fait preuve d'aucune violence, le magistrat a toutefois requis une "condamnation de pédagogie" à leur encontre. Il a également vu des circonstances aggravantes dans les tenues sombres et les cagoules portés au moment des faits ainsi que dans la prise pour cible d'un bien public.Trois mois de prison avec sursis ont donc été requis contre les neuf prévenus, associés à un stage de citoyenneté. Des amendes de 150 euros ont été requises contre deux hommes pour dissimulation de plaques minéralogiques, ainsi que 105 heures de travail d'intérêt général pour l'un d'entre eux.
Des réquisitions globalement suivies, puisque huit des prévenus écopent d'une peine de trois mois de prison avec sursis, et le dernier d'une amende de 180€. Une condamnation symbolique, donc, pour un acte qui l'était tout autant.