Le nourrisson a été découvert sans vie dans son lit, lundi 15 août, à Bray-Saint-Aignan (Loiret). L’autopsie du corps a révélé de nombreux hématomes et fractures.
Il était né en juillet dernier et avait un peu plus d'un mois. Selon une information révélée par France Bleu Orléans ce vendredi et confirmée par le procureur de Montargis dans un communiqué, un nouveau-né a été retrouvé mort ce lundi 15 août dans son berceau, chez ses parents à Bray-Saint-Aignan, près de Sully-sur-Loire.
Ces derniers ont été placés en garde à vue et une enquête pour "meurtre sur mineur de moins de 15 ans" a été ouverte.
Alertés par la grand-mère
Le couple est très jeune : elle est âgée de 22 ans, lui a 20 ans. Tous deux sans emploi, ils vivent dans une certaine précarité. Ce lundi 15 août, la femme appelle sa mère pour qu’elle vienne les aider : les deux parents se sont relayés toute la nuit auprès du bébé qui n’a pas arrêté de pleurer et a du mal à s’alimenter.
La grand-mère de l’enfant arrive au domicile du couple en début d’après-midi et découvre le corps sans vie de son petit-fils dans son berceau. Elle appelle alors les secours, mais quand le Samu et les pompiers arrivent sur place, il est déjà trop tard.
De nombreuses fractures
Le parquet de Montargis et les gendarmes se rendent sur les lieux. Face à ce décès suspect, une autopsie est réalisée le mercredi.
Le médecin légiste révèle alors "de nombreuses fractures au niveau des côtes de l’enfant, certaines anciennes, d’autres très récentes, indique le procureur dans son communiqué. Il notait aussi des ecchymoses au niveau du cuir chevelu. Il concluait à un décès de cause asphyxique."
"Au regard de ces éléments, il ne faisait aucun doute que le bébé avait subi des violences de la part d’une ou plusieurs personnes", déduit-il. Les parents sont alors placés en garde à vue le 17 août. Mais lors de leurs auditions, ils ne reconnaissaient pas être à l’origine du décès de l’enfant.
Prison à vie
Compte tenu de la qualification criminelle du dossier, le procureur de Montargis va être dessaisi ce vendredi au profit de son homologue d’Orléans qui devrait ouvrir une information judiciaire.
Les parents pourraient être poursuivis pour homicide volontaire, c’est-à-dire meurtre sur mineur de moins de 15 ans. Si les poursuites sont confirmées et bien que les deux parents n'aient jamais été condamnés auparavant par la justice, ils encourent la réclusion criminelle à perpétuité.