Début du procès des meurtriers de Karim Khemali aux assises du Loiret. Un meurtre sur fond de trafic de drogue. Le verdict est attendu vendredi.
Les trois hommes qui comparaissent sur le banc des accusés doivent répondre du meurtre de Karim Khemali, un habitant de Limoges âgé de 32 ans au moment des faits et dont le corps calciné avait été retrouvé non loin des bords de Loire sur la commune de la Chapelle-St-Mesmin près d’Orléans.
Les faits remontent à l’année 2015
L’histoire commence début mars 2015. Un habitant de Limoges, Karim Khemali, a contracté une dette auprès de petits trafiquants de stupéfiants. Pour se faire rembourser, ils enlèvent, séquestrent et frappent Karim Khemali. Celui-ci arrive à leur échapper. Il s’enfuit, dépose plainte au commissariat de Limoges et donne les noms de ses agresseurs.
Des coups mortels
Trois semaines plus tard, les trafiquants n’ont pas pu récupérer leur argent. Ils veulent donc emmener Karim Khemali à Paris pour que celui-ci emprunte de l’argent à sa famille.Le scénario se reproduit mais cette-fois-ci, les coups portés par ses agresseurs sous l’emprise de la drogue et manifestement très alcoolisés sont d'une violence telle qu'ils entraînent le décès de Karim Khemali.
Ils mettent le corps dans une voiture et prennent la direction du Loiret. Durant le trajet, ils décident de se débarrasser du corps. C’est ce qu’ils feront à la Chapelle-st-Mesmin, en le déposant dans une valise et en y mettant le feu, aidé par un quatrième individu.
Durant l’instruction, les protagonistes de cette affaire ont varié dans leurs récits. La cour d’Assises n’aura pas trop de 5 jours pour identifier la responsabilité de chacun d’entre eux.
Amir J. 24 ans, Mohamed C. 32 ans et Ali B. 26 ans doivent répondre d’enlèvement, séquestration en bande organisée, vol aggravé, tentative d’extorsion avec violences ayant entraîné la mort. Ils encourent une peine de deux d’emprisonnement à la réclusion criminelle à perpétuité.
Un quatrième accusé comparaît libre. Il s’agit d’un jeune homme de 23 ans, Rémi C. Il n’aurait pas participé aux violences mais était présent lorsque le cadavre a été déposé sur les bords de Loire. Il est jugé pour recel de cadavre et encourt une peine de un à deux ans d’emprisonnement.