Un rapport sénatorial dévoile la détérioration et l'insalubrité du patrimoine des armées françaises. La base aérienne d'Orléans-Bricy fait partie des mauvais élèves.
"Sur la base aérienne d’Orléans, des bâtiments entiers dédiés au logement étaient inutilisables en raison de leur insalubrité résultant d’un défaut de maintenance régulière", peut-on lire dans le rapport du sénateur Dominique de Legge, rendu public cet été. En effet, ces deux bâtiments sont fermésUne étude a été menée sur le parc immobilier du commissaire des armées, au nom de la commission des finances. Le sénateur s'est déplacé sur la base aérienne orléanaise le 11 avril 2017 pour nourrir son rapport, mais également dans 5 autres sites militaires : le lycée militaire d’Autun, le fort de l’est de Saint-Denis, le Musée et Institut national des Invalides, le 2e régime d’infanterie de marine (RIMA) et la base navale de Toulon.
Le budget restreint en cause
Cependant, la base d'Orléans-Bricy est loin d'être un cas isolé."Lorsque les hébergements existent, leur état apparaît souvent extrêmement dégradé, voire proche de l’insalubrité", explique le rapport.
Le Haut comité d’évaluation de la condition militaire notait en 2015 que "les économies sur les budgets de fonctionnement emportent, par exemple, un plus grand étalement des opérations d’entretien des locaux, en particulier ceux dédiés à l’hébergement, qui les rend souvent moins fonctionnels, voire vétustes."