"C'est l'acte d'un sadique" : près d'Orléans, un éleveur découvre sa brebis coupée en deux

Dominique Moreau, éleveur à Olivet, près d'Orléans (Loiret), a retrouvé l'un de ses moutons miniatures mutilé dans sa ferme. Une enquête est ouverte et la piste de la cruauté humaine est privilégiée.

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C'est une découverte pour le moins macabre qu'a faite Dominique Moreau à Olivet. Le vendredi 9 décembre, alors qu'il se rendait auprès de ses bêtes, cet éleveur d'animaux remarque que l'une de ses brebis est allongée au sol, seule. "J'ai découvert une brebis, ou plutôt, une moitié de brebis. Lorsque je me suis approché, j'ai d'abord remarqué qu'il lui manquait les deux pattes avant, puis la tête. J'étais estomaqué", raconte-t-il, très ému. 

Après avoir quitté le monde de l'hôtellerie il y a quelques années, Dominique Moreau s'est consacré à sa passion de toujours : les animaux miniatures. "J'élève des moutons d'Ouessant, des petits poneys, des ânes miniatures des États-Unis et quelques alpagas", détaille-t-il. 

Son "élevage passion", comme il l'appelle, est situé à Olivet, non loin du camping de cette commune située à quelques kilomètres d'Orléans. Les animaux ne sont pas destinés à la consommation de viande ni à la vente, "mais à l'écopâturage auprès des particuliers. Les moutons miniatures sont de vraies tondeuses écologiques", ajoute-t-il. 

"Si cela avait été un prédateur, la coupure n'aurait pas été aussi nette et franche"

Dominique Moreau, éleveur à Olivet

En découvrant sa brebis gisant sur le sol et coupée en deux, Dominique Moreau pense d'abord à l'attaque d'un prédateur. "Sur le coup, on a pensé à un renard. Puis un maître-louvetier a envisagé une attaque de loup. Mais lorsque la police de l'environnement est venue sur place pour voir, ils m'ont immédiatement dit que c'était certainement l'œuvre d'un humain". Une information confirmée à France 3 Centre-Val de Loire par une source proche du dossier.

Règlement de compte ou malchance ? 

Selon l'Office national de la biodiversité, chargé de réaliser les constats en cas d'attaque de troupeaux, une enquête a bien été ouverte par la gendarmerie pour tenter de faire la lumière sur ce sinistre évènement.

Les enquêteurs vont devoir déterminer qui ou quoi a bien pu s'attaquer à cette brebis et pour quelle raison. "Quelle est la finalité ?" s'interroge Dominique Moreau, "c'est un petit animal qui n'a rien demandé, qui est là pour le plaisir, qui ne sera pas consommé, qui est de petite taille. Le mouton d'Ouessant à une viande noire, une langue violette… quel intérêt si ce n'est un acte sadique ?"

Selon les policiers de l'environnement l'animal n'a pas été découpé sur place. Il a d'abord été transporté avant d'être ramené dans mon élevage. C'est pour cela qu'il n'y a pas de traces de sang.

Dominique Moreau, éleveur à Olivet

Un deuxième incident en deux ans 

Il y a deux ans, presque jour pour jour, l'éleveur avait déjà retrouvé, dans son élevage, l'une de ses ânesses grièvement blessées comme le rapportaient nos confrères La République du Centre.

Le 14 décembre, l'animal avait été victime d'un tir de projectile en pleine affaire des chevaux mutilés. "Mais l'enquête n'avait rien donné", raconte Dominique Moreau, qui ne "pense pas" qu'il y ait de "lien" avec l'attaque de sa brebis. "Je suis plutôt du genre à rendre service, je ne vois pas qui pourrait m'en vouloir."

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