Ce jeudi 1er juin en soirée, Michel Polnareff sera le premier artiste à se produire dans la flambant neuve arène du Co'Met, à Orléans. France 3 vous liste les chansons du chanteur à connaître impérativement.
Michel Polnareff est bel et bien de retour. L'artiste a récemment entamé une tournée pour la première fois depuis 2016. Des concerts pour promouvoir la sortie, en novembre 2022, de son dernier album, Polnareff chante Polnareff. Une série de reprises de ses propres chansons, dans des versions dépouillées en piano voix.
Cette disposition minimaliste, le chanteur de 78 ans a choisi de l'abandonner sur scène, où il est entouré de nombreux musiciens. Après Nice et Nantes, "l'Amiral" se produit ce jeudi 1er juin à Orléans, dans le tout nouveau complexe Co'Met. Prévu dès sa construction comme une salle hybride sports et concerts, l'aréna n'a pourtant accueilli aucun concert depuis en janvier 2023, concurrencé par le Zénith voisin.
France 3 vous donne une liste de neuf chansons incontournables de Michel Polnareff, à connaître avant son concert à Orléans.
"Sous quelle étoile suis-je né", 1966
Ce n'est pas son premier single, ni même son premier succès. Mais Sous quelle étoile suis-je né est la première chanson du premier album de Michel Polnareff, qui étrenne déjà sa diction au rythme variable, si caractéristique. Le morceau est porté par des arpèges de guitare acoustique, sur lequel le chanteur s'interroge sur sa place dans l'univers, et sur le sens qu'il souhaite donner à sa vie. La chanson est un incontournable de ses concerts depuis plus de 50 ans, et devrait encore le rester.
"Le Bal des Laze", 1968
Seulement deux ans après son premier single, Michel Polnareff sort ce qui est peut-être sa plus belle chanson, sur l'un de ses tout meilleurs albums. Pierre Delanoë signe les paroles du Bal des Laze, les dernières volontés d'un homme qui sera bientôt conduit à l'échafaud, pour un crime que l'on n'apprend qu'aux dernières secondes du morceau. Polnareff chante sur une nappe d'orgue hantée, à peine soulignée d'une basse et de quelques notes de guitare éparses. Un classique absolu.
"Tout, tout pour ma chérie", 1969
Simplement sortie en face B de Tous les bateaux, tous les oiseaux, cette chanson a presque supplanté sa face A en incarnant tout un autre pan de Michel Polnareff : la joie communicative, le romantisme, et les refrains très (très) aigus. Tout, tout pour ma chérie se situe dans la lignée de Dans la maison vide, sortie à la même époque, tout en restant beaucoup moins décomplexée que Y'a qu'un ch'veu ou La mouche.
"Qui a tué grand' maman ?", 1971
En 1971, Michel Polnareff sort le bien nommé Polnareff's, album qui regorge de titres extravagants, où le chanteur choisit sciemment de sortir des sentiers battus. Pourtant, la chanson la plus célèbre du disque n'est autre que Qui a tué grand' maman ?, une simple ballade au piano qui narre la disparition de ses souvenirs d'enfance sous les bulldozers. Une sorte de mélange entre le Petit jardin de Dutronc et La maison où j'ai grandi de Françoise Hardy, dans un mélo très assumé et simplement magnifique.
"L'homme qui pleurait des larmes de verre", 1974
Pas sortie en single, venant simplement clore son album Michel Polnareff de 1974, L'homme qui pleurait des larmes de verre n'a pas eu besoin d'être reprise en piano voix en 2022. Puisqu'elle est déjà un piano voix, probablement son plus réussi, tout en n'étant qu'une répétition de la même mélodie de 15 secondes sur 3 minutes. Un dépouillement total au service de paroles d'une rare poésie abstraite chez Polnareff.
"Lettre à France", 1978
Voilà peut-être la chanson ultime de Michel Polnareff, celle qui le résume le mieux, entre calme et grandiloquence, entre maestria mélodique et paroles désabusées, nostalgiques. Plus besoin de présenter le morceau, écrit par le chanteur à l'époque de son exil fiscal aux États-Unis. Lettre à France est un tube monumental, que presque seul Polnareff lui-même est capable d'interpréter.
"Tam tam l'homme préhisto", 1981
Comme tout bon chanteur français en 1981, Michel Polnareff découvre les synthétiseurs, et les utilise à foison. En découle l'album Bulles, joyeux patchwork de chansons dansantes, dont le meilleur exemple est sans doute Tam tam l'homme préhisto, qui ouvre le bal sur le disque. Dans la même veine, se trouvent aussi Radio et Bulles de savon sur le même album, ainsi que Viens te faire chahuter et Dans la rue sur son album suivant en 1985.
"Goodbye Marylou", 1989
L'album Kâma-Sutrâ de 1990 a mal vieilli sur certains aspects (paroles malvenues, une production très datée), mais renferme deux classiques absolus de Michel Polnareff, avec retour en force du piano. En premier lieu, Goodbye Marylou, sortie à l'été 1989. Le chanteur y enchaîne les jeux de mots plus ou moins réussis pour conter une romance moderne, à base d'ordinateur et de séduction en ligne. Polnareff atteint des aigus encore inédits, même pour lui, sur le sublime refrain de la chanson.
"Kâma-Sutrâ", 1990
La boucle semble bouclée entre Sous quelle étoile suis-je né et Kâma-Sutrâ. Après s'être interrogé sur sa destinée 25 ans plus tôt, Polnareff semble ici avoir enfin la réponse. Sur le faux refrain, quand le chanteur clame "Ça ira", il trouve l'une de ses plus belles harmonies, dans l'équilibre entre sa (ses) voix, le violon, le piano et la guitare.
BONUS : la musique de "La Folie des grandeurs"
Pas besoin d'en rajouter.
Michel Polnareff à l'aréna d'Orléans, c'est ce jeudi 1er juin, à 20h.
