La direction du tournoi travaille sur plusieurs hypothèses pour exister malgré tout en 2020. Maintien en l’état, changement de dates ou tableau n’accueillant que des joueurs français ? Tout est ouvert.
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Il y a déjà quelques semaines, au début de la crise sanitaire, les organisateurs de Roland Garros ont décalé leur tournoi du 20 septembre au 4 octobre pour tenter de sauver l’édition 2020. Cette décision unilatérale a semé une grosse pagaille dans le calendrier du circuit professionnel. La deuxième semaine du tournoi de la porte d’Auteuil aurait ainsi lieu au moment où doit se dérouler l’Open d’Orléans.
Dans un premier temps, le directeur du plus gros challenger du monde a décidé de ne rien changer en se disant qu’il pourrait ainsi récupérer quelques joueurs prestigieux éliminés prématurément du Grand Chelem français. Mais depuis, l’association des tennismen professionnels (ATP) qui gère le circuit mondial a demandé à la FFT de décaler le tournoi d’une semaine supplémentaire pour sauver l’organisation d’autres grands tournois comme Rome et organiser des qualifications, ce qui n’est pas prévu pour l’instant.
Organisé du 27 septembre au 11 octobre, Roland Garros jouerait ainsi sa première semaine aux dates prévues pour Orléans, ce qui rend l’organisation du tournoi orléanais impossible car il serait privé des 150 premiers mondiaux. En attendant l’officialisation, le directeur du tournoi Didier Gérard prépare plusieurs plans.
Vous préparez-vous à chercher une autre date pour l’organisation de l’Open d’Orléans, initialement prévu du 28 septembre au 4 octobre ?
On attend très prochainement la position de Roland Garros concernant un nouveau changement de date. Pour l’instant, je ne change rien. Si le tournoi se déroule à partir du 20 septembre comme annoncé initialement, ça peut nous être favorable. Nous récupérerons quelques têtes de série éliminées dans les premiers tours qui auront envie de jouer. Mais si Roland Garros se joue à partir du 27 septembre, évidemment, nous ne pourrons pas lutter. Heureusement, l’ATP a de la considération pour ce qu’ils considèrent comme le plus gros tournoi challenger du monde (la 2e division du circuit). Dans ce cas, ils nous aideront à trouver une autre date. Normalement entre octobre et mi-novembre. Mais notre tournoi peut aussi se jouer après le masters fin novembre.
En cas de changement de date, la ville d’Orléans est-elle prête à vous suivre ?
J’ai eu les adjoints au maire en charge du dossier. Tout le monde veut que le sport survive à Orléans. On doit donc pouvoir disposer du palais des sports plus tard. Il faudra que
l’Orléans Loiret Basket accepte de jouer à l’extérieur cette semaine-là mais le calendrier de la prochaine saison de basket, évidemment, n’est pas arrêté.
Le maintien du tournoi à d’autres dates reste la moins pire des hypothèses car il est possible que le circuit international ne puisse pas reprendre cette année à cause des restrictions sur les voyages et des périodes de quarantaine?
Dans ce cas, avec l’accord de la FFT nous nous préparons à organiser aux dates prévues un tournoi franco-français. Bien sûr, il ne distribuera pas de points pour le classement ATP mais nous maintiendrons la dotation avec 20 000 euros pour le vainqueur. Nous avons déjà prévu 4 poules de 4 joueurs et aussi une poule avec les 4 meilleures joueuses françaises. Nous pourrions avoir toutes les vedettes :
Monfils, Tsonga, Gasquet, Simon, Pouille, Paire etc. Et aussi quelques étrangers résidant en France comme
Daniil Medvedev (n°5 mondial),
David Goffin (n°10) ou
Marin Cilic (n°37). Selon
Sébastien Grosjean, l’ambassadeur du tournoi, les joueurs auront besoin et envie de jouer. Ils viendront aussi pour préparer la saison prochaine.
Et il reste une dernière hypothèse encore pire. L’interdiction des rassemblements sportifs en cas de retour du virus?
On ne peut pas l’exclure. Dans ce cas-là, rendez-vous en 2021. On comptera alors sur nos partenaires qui ont envie de continuer avec nous. Parmi eux, il y a une banque qui nous soutient depuis le début. Je devrai trouver une solution pour les trois salariés permanents du tournoi. La fédération française de tennis a annoncé qu’elle prévoit une enveloppe de 35 millions d’euros pour aider les tournois en difficulté.