Trois jeunes hommes ont été condamnés lundi 25 février en comparution immédiate à Orléans à un an de prison, dont six mois ferme, avec mandat de dépôt pour avoir agressé et roué de coups dans la nuit de samedi à dimanche un couple d'homosexuels qui sortait d'un bar et qui venait de s'embrasser.
Un couple d'hommes âgés de 25 et 26 ans a été victime d'une agression homophobe. Les faits se sont déroulés dans la nuit du samedi 23 février. Trois jeunes, âgés de 18, 19 et 20 ans, ont roué de coups dans la nuit de samedi à dimanche le couple qui venait de s'embrasser. Une scène filmée par les caméras de surveillance. La bande vidéo des incidents a été visionnée au cours de l'audience du tribunal correctionnel, montrant notamment l'une des victimes être frappée à de multiples coups, y compris quand elle s'est retrouvée à terre.
Les agresseurs ont été condamnés lundi en comparution immédiate à Orléans à un an de prison, dont six mois ferme, avec mandat de dépôt à l'audience, pour violence aggravée. Les trois jeunes n'avaient pas de casier judiciaire et se sont excusés auprès des victimes, qui ont reçu une Interruption temporaire de travail (ITT) de un jour et cinq jours. La condamnation a été prononcée pour "violence aggravée". Les trois jeunes gens devront également indemniser leur victimes à hauteur de 900 euros.
"La question de l'homophobie ne se réduit pas aux agressions"
"Le tribunal a suivi les réquisitions du Procureur de la République. On n'a pas de doute que le justice soit bien rendue concernant les agressions homophobes. Mais on se demande aussi comment créer un espace de dialogue avec les agresseurs pour les faire réfléchir à leurs réprésentations et éviter qu'ils ne recommencent", souligne Christophe Desportes-Guilloux, secrétaire de l'association Groupe Action Gay et Lesbien Orléans Loiret (GAGL45). Il était présent à l'audience pour montrer son soutien aux victimes et leurs proches. En 2016, un jeune homme de 18 ans avait été victime d'une agression homophobe à Orléans. Les agresseurs, deux jeunes hommes du même âge avaient filmé et diffusé la scène sur les réseaux sociaux. En juillet 2018, un jeune homme avait lui été victime d'une agression transphobe, à Orléans."Mais la question de l'homophobie ne se réduit pas aux agressions, l'année dernière on a reçu 780 personnes en entretien et le plus souvent c'est une question de mal-être dans leur environnement, que ce soit au niveau familial, scolaire, professionnel ou autre", rappelle Christophe Desportes-Guilloux. L'association GAGL45 accompagne les victimes d'agressions mais est aussi un lieu d'accueil et d'écoute.