Ce 11 octobre, s'ouvre la 33e convention des intercommunalités. 2 000 élus locaux de tout le pays se rejoindront à Orléans. Un rendez-vous éminemment politique où la Première Ministre, Élisabeth Borne, est attendue au tournant à l'heure où certains élus réclament plus de moyens.
C'est le grand raout des élus locaux du pays. Pour la 33e année consécutive, 2 000 élus venus de tout l'hexagone se retrouveront ce 11 octobre, au Co'met d'Orléans, à l'occasion de la convention annuelle des intercommunalités.
Un évènement à enjeu au vu des multiples défis qui attendent les élus locaux dans les années à venir, comme l'explique Sébastien Martin, le président d’Intercommunalités de France et de l'agglomération du Grand Chalon (ex-LR) : "Ce rendez-vous c'est l'occasion de rappeler l'importance des intercommunalités. Ce sont des collectivités majeures notamment dans les questions de transitions écologiques : la gestion de l'eau, des déchets, la rénovation de l'habitat, le développement économique, les transports. Toutes ces compétences peuvent dépendre des intercommunalités".
Un rendez-vous d'autant plus important qu'Elisabeth Borne se déplacera ce 12 octobre pour aller à leur rencontre. Une apparition attendue par les élus locaux qui espèrent des engagements forts de la Première ministre.
Une Première ministre attendue au tournant
Car il y a urgence à transformer les territoires face au défi climatique. "Les 30 degrés en plein mois d'octobre nous le rappellent", confirme Sébastien Martin. Or, le contexte peut-être parfois tendu entre les élus locaux et le gouvernement, notamment sur la question des financements.
Le 27 septembre dernier, le projet de budget 2024 présenté par la cheffe de gouvernement a fait bondir un certain nombre d'élus locaux, notamment à gauche : "Le supplice du garrot continue et (...) nous en sommes au stade où la respiration financière des collectivités est largement étouffée", a réagi le maire PS d'Issoudun (Indre) André Laignel, également premier vice-président délégué de l'Association des maires de France (AMF).
Pour Sébastien Martin, en revanche, l'enjeu est ailleurs : "On attend déjà une reconnaissance du rôle des intercommunalités", explique le président. Mais les questions financières ne sont jamais très loin : "Elisabeth Borne a annoncé 500 millions d'euros pour le fond vert, on attend des précisions. Il y a aussi la question des services publics de l'eau. Il en existe 10 000 en France, on attend que la Première ministre siffle la fin de la partie".
Trouver des consensus
Sauf que sur ce débat des services publics de l'eau, tous les élus locaux ne partagent pas la conviction de Sébastien Martin : "Je sais bien", reconnaît-il, "mais quand on croit profondément à une conviction, il faut la défendre".
Comment, dans ce cas-là, trouver un consensus ? "C'est justement le rôle de cette convention. Beaucoup d'intercommunalités fonctionnent avec des élus de droite et de gauche. Il faut arriver à dépasser les désaccords". À bon entendeur...