Le verdict est tombé dans l'affaire du dentiste de Châlette-sur-Loing ayant aussi exercé à l'hôpital d'Amilly. Reconnu coupable de viols et d'agressions sexuelles, ce vendredi 7 avril, par la Cour d'assises du Loiret, à Orléans, il est condamné à 15 ans de prison. Une peine assortie, notamment, d'une interdiction définitive d'exercer la profession de chirurgien-dentiste, de masseur et d'acupuncteur.
Quinze ans de prison. Une interdiction définitive d'exercer la profession de chirurgien-dentiste, de masseur et d'acupuncteur. La confiscation du cabinet de Châlette-sur-Loing. Une inscription au fichier des délinquants sexuels.
Ce vendredi 7 avril, dans la soirée, le Dr Stéphane Schoener, dentiste à Châlette-sur-Loing et à l'hôpital d'Amilly, a été reconnu coupable par la Cour d'assises du Loiret, à Orléans, d'agressions sexuelles sur 23 personnes. Trois viols ont été retenus par les jurés.
Quant aux images prises à l'insu des patientes, le médecin est reconnu coupable d'atteinte à l'intimité. L'acte de barbarie n'est pas retenu. Le docteur a été acquitté pour trois chefs d'agression, la cour estimant ne pas disposer de suffisamment d'éléments.
Dix jours de jugement devant la Cour d'Assises du Loiret
Le Dr Stéphane Schoener est aujourd'hui âgé de 62 ans. Les premiers faits, eux, remontent à 2011.
À l'époque, une des plaignantes porte plainte. Elle a 15 ans mais aucune poursuite judiciaire n'est engagée. Elle témoigne huit ans plus tard, auprès de France 3 Centre-Val de Loire. Un récit dans lequel elle relate des faits d'agressions sexuelles et de viol.
Elle fait mention de "séances d'acupuncture" et de massages en sous-vêtements. Un appel à témoin avait été lancé par le Parquet d'Orléans. Près de 40 femmes avaient déposé plainte, dont certaines classées sans suite.
Réseaux sociaux et perquisition : des attouchements, pratiques malsaines et voyeuristes
L'affaire sera mise au jour en 2019, grâce aux réseaux sociaux. Fin 2018, un homme aurait menacé le Dr Stéphane Schoener par ce biais, l'accusant d'attouchements envers sa compagne, également patiente du dentiste au moment des faits dénoncés.
Les perquisitions, en février 2019, avaient fait état de pratiques voyeuristes, au moyen d'une caméra espion, au sein même du cabinet. Activée à distance, elle avait permis au praticien de collecter des milliers de photos de patientes, à leur insu.
Au total, le médecin aurait sévi sur une période de près de 30 ans. Bien que reconnaissant les pratiques malsaines, le dentiste avait nié les agressions sexuelles et les viols. Rappelons que l'ordre des chirurgiens-dentistes du Loiret s'était porté partie civile, dans cette affaire. Depuis quatre ans, l'homme était incarcéré près d'Orléans.