Le jeune festival des luttes écologistes et féministes aura pour thème cette année « Réinventer son monde ». Il investira le 108 à Orléans du 24 et 28 septembre. L’engagement en faveur du féminisme et de la transition écologique sera donc à l'honneur.
Un long week-end foisonnant de convivialité, de réflexions et de rêveries en perspective. À l’initiative de ce projet de festival des bénévoles issus d'associations orléanaises qui essaiment autour du 108. Pour Oscar, qui œuvre au sein de Labomedia au 108, " il y avait urgence à Orléans de créer un événement qui aborde les questions d’écologie et de féminisme. Cela manquait de lien entre les deux sujets dans le Loiret."
La première édition, il y a un an, avait déjà attiré un bon nombre de curieux. Afin de réitérer l’expérience, le programme sera encore plus riche : des ateliers permettront par exemple de mettre en valeur le fait que certaines plantes servent de teintures pour les vêtements.
Comment s’habiller ou manger de façon plus écologique ? Au festival, on apprendra également à fabriquer des bombes de graines, du Kombucha ou encore à s’initier à la machine à coudre (fabriquer soi-même son anneau contraceptif masculin) un atelier encadré par le planning familial.
Oscar, bénévole
Oscar regrette que parfois certaines choses n'aillent pas assez loin : "en écologie, nous sommes incités à faire des gestes, comme trier nos déchets, mais les enjeux, comment cela ça se passe derrière souvent, on l’ignore. Le recyclage est vaguement connu. Ici, nous en parlerons."
Une autre problématique qui sera aborder, comment faire changer le regard sur les personnes transgenres ? Oscar pense que " la discussion, les réflexions ouvriront vers des sujets qui sont abordés de façons souvent trop simplifiés. Nous, on tient à ce qu’il y ait un volet scientifique mais aussi poétique ". La table-ronde sur les enjeux climatiques réunira une doctorante en économie au Centre International de Recherche sur l'Environnement et le Développement (Cired), Audrey Berry et Audrey Faudon, titulaire d'un master of science de Stanford, déléguée de la SFEN Société Française d’Energie Nucléaire. Kako Naï-Ali, Ingénieur matériaux dans le génie civil, spécialisée dans la réutilisation du plastique les accompagnera.
Coté poétique, une performance hybride et transdisciplinaires, "Les dialogues x1000» sera programmée le dimanche. Quentin Aurat et Julie Ode Verin présenteront leur travail. Quentin explique : " Au plateau, je me concentre sur une pièce sonore de 27 mn et Julie, dans une sorte de VJing analogique, projette des images issues d’un microscope de voyage. Un dialogue fictif inter-espèces. "
"Une collective" Æchillea de Strasbourg montrera une cartographie de leurs recherches à l’issue de leur résidence artistique. Elles et ils expliquent que : le nom vient d'Achillea, le nom scientifique de l’Achillée millefeuille, une plante médicinale reconnue pour ces multiples vertues. Rose Mahe, précise : " Ici, nous partagerons notre processus de travail sur la résilience. Les pratiques d’auto-soin, des pratiques proches des herboristes, de l'art-thérapie avec la pratique de la céramique de la terre. La vulnérabilité, le handicap nous intéressent. Où se situer quand on a un handicap et que l’on est artiste ?"
Le festival se clôturera mercredi 28 septembre par une manifestation pour le droit à l’avortement.