La Fête des Duits bat son plein à Orléans. Les créateurs sont installés pour la 9e année en bord de Loire pour offrir aux Ligériens un safari artistique au coeur de la nature orléanaise. Seule ombre au tableau, un différend avec les Finances publiques qui menacent de taxer la manifestation.
Franchir la Loire sur un pont flottant, pour se rendre à la Fête des Duits, la manifestation culturelle est devenue incontournable pour les Orléanais. 7 000 visiteurs se sont pressés lors de la précédente édtion en 2018. Un chiffre en progression constante qui a peut-être incité l'Etat à taxer la manifestation dans l'urgence, trois semaines avant son démarrage, alors qu'elle en était exonérée depuis 2011. "Avant de nous acquitter de cette taxe, nous attendons des explications sur le barême appliqué pour la Fête des Duits. Nous sommes taxés sur les mètres carrés utilisés ? Sur la durée de l'évènement ?" demande le directeur artistique de l'évènement Arnaud Méthivier.
A défaut d'une grille tarifaire, l'association Nano production a obtenu un moratoire au 10 septembre pour le paiement de cette taxe arbitraire. Les artistes invités sur le Duit ont eux aussi un avis sur ce loyer - 150 euros par jour - réclamé par les finances publiques. Pour le danseur Serge Ambert, cette taxation n'a pas de sens d'autant que chaque année "les organisateurs nettoient le Duit et participent à son entretien".
Qui doit payer ? Sur quelles bases ? Le conciliabule de septembre entre les Finances publiques et l'association nano production fera t-il jurisprudence ? En attendant, la Fête des Duits se poursuit jusqu'au 19 août.