Le combat n'est pas encore terminé. Au cœur d'une longue bataille financière pour maintenir l'équipe première en seconde division, la section féminine de l'US Orléans appelle de nouveau à l'aide pour financer son équipe réserve en régional 1.
Avec l'instauration de la Ligue Professionnelle de Football Féminin (LFFP), chère au vice-président de la Fédération française de football et président de la LFFP Jean-Michel Aulas, les clubs professionnels doivent désormais se conformer à de nouvelles règles. Ainsi, inscrit en seconde ligue, l'USO est dans l'obligation d'engager une équipe réserve.
Avec la professionnalisation du football féminin, le cahier des charges augmente pour l'équipe fanion en seconde ligue, alors qu’il n’existe aucun modèle économique pour équilibrer le budget dans ce secteur.
US Orléans.
Malgré cette équipe engagée à un niveau régional, les coûts seront nombreux pour l'association, à différencier de la société anonyme sportive professionnelle (SASP). Une cagnotte a donc été mise en ligne sur la plateforme "soutiens ton club" pour espérer atteindre 150 000 euros. Le club explique cette démarche, rare dans le football professionnel français, par la volonté "de l'accompagner dans son développement afin de placer les joueuses dans les meilleures conditions au quotidien à l'entraînement, mais également en compétition".
L'action n'est pas vouée à être renouvelée
Un appel au financement qui reste très rare dans le football professionnel français. "On cherche toutes les voies qui permettent de sécuriser toutes les équipes du club. L'objectif est de pouvoir toutes les maintenir pour les saisons à venir", explique Cyril Courtin, le président de l'US Orléans.
Jean-Michel AULAS était présent ce mercredi à la présentation officielle des effectifs de l’US Orléans afin de remercier et soutenir l’engagement des collectivités territoriales autour du club pour sauvegarder l’équipe professionnelle féminine ! 🙌 pic.twitter.com/tW99YHWZNT
— Ligue Féminine de Football Professionnel (@LFFPofficielle) September 13, 2024
La recherche de sponsors se poursuit
Pour rappel, l'équipe fanion avait été sauvée grâce à une mobilisation exceptionnelle de 230 000 euros de l'État, de la région Centre-Val de Loire, du département du Loiret ou encore de la ville d'Orléans pour cette saison. "Je ne sais pas comment on fait si on ne les a pas l'année prochaine. Avec la ligue professionnelle de football féminine, les contraintes vont augmenter donc je ne sais pas dire si je serai sur du 300 ou 350 000 euros, la seule chose certaine, c'est que ce sera plus", assure Cyril Courtin.
La professionnalisation du football féminin devrait, à horizon deux, trois ans, apporter des retombées supplémentaires.
Cyril Courtin, président de l'US Orléans.
"Il faut que l'on trouve des solutions pour stabiliser la perte abyssale du club, sans la creuser. L'idée est de trouver toutes les actions pour repartir sereinement l'année prochaine, sinon il faudra faire des choix", poursuit le président orléanais. Des choix à faire pour éviter des sanctions du gendarme financier du football française, la DNCG. Qu'elles soient économiques et/ou sportives.