Les Françaises l'ont emporté 11-0 face aux Macédoniennes ce vendredi 23 octobre à Orléans dans le cadre des éliminatoires de l'Euro. Avec deux records à la clé : le but de plus rapide de l'histoire de l'équipe de France a été marqué, et Eugénie Le Sommer a conforté sa place de meilleure butteuse.
Le stade de la Source à Orléans a été le témoin de la très large victoire des Bleues ce vendredi 23 octobre face à la Macédoine du Nord, dans le cadre des éliminatoires de l'Euro. Sur un impressionnant 11-0, les Françaises ont écrasé la 129e nation au classement Fifa, elle-aussi placée dans le groupe G des qualifications.
Cette large victoire, similaire à celle du match aller le mois dernier (7-0), aura eu le mérite de remettre du baume au coeur d'une sélection tiraillée ces derniers jours par les désaccords nés du choix de la sélectionneuse Corinne Diacre de se passer d'Amandine Henry, l'une de ses cadres, selon des "critères sportifs".
C'était donc le retour des sourires au stade de la Source d'Orléans. Il fut très large celui de la Parisienne Grace Geyoro, passée par la SMOC Saint-Jean-de-Braye et à l'US Orléans dans le Loiret, qui a pu réaliser un doublé en seulement trois minutes (60e, 63e) dans son ancien bastion loiretain.
Des records malgré les tensions
Un sourire un peu plus mesuré que celui d'Eugénie Le Sommer, auteure de ses 83e, 84e, 85e et 86e buts en équipe de France (5e, 21e, 73e, 78e). Celle-ci conforte ainsi son titre de meilleure butteuse de l'histoire de l'équipe de France, acquis à Skopje au match aller.La capitaine du soir avait une double mission : apporter des buts aux siennes, comme d'habitude, mais aussi insuffler de la sérénité dans ce groupe ballotté depuis plusieurs jours. "On voulait que les choses se passent sur le terrain, on a répondu ce soir même si tout n'est pas parfait en-dehors", s'est livrée l'attaquante sur W9.
Les visages étaient un peu plus fermés du côté du banc de touche, où les Lyonnaises Amel Majri et Wendie Renard se sont installées pour toute la rencontre.
Touchée par le Covid-19 et absente du rassemblement - même si elle est restée en contact permanent avec son staff pendant la rencontre -, Diacre a invoqué "un choix du moment" pour expliquer sa décision. "L'équipe a prouvé que les titulaires du moment étaient au rendez-vous", a-t-elle indiqué par téléphone.
Fin du match ! 11-0 ! Les Bleues sont à la 1ère place du groupe G ce soir ! ? #FRAMDN #FiersdetreBleues pic.twitter.com/slHqtpbLMU
— Equipe de France ⭐⭐ (@equipedefrance) October 23, 2020
Elle n'a en revanche pas évoqué d'éventuel lien avec les réactions étonnées des deux joueuses, après avoir appris la non-convocation de Henry, leur coéquipière à l'OL. Renard avait en effet relevé sur Canal+ une "atmosphère pas bonne", tandis que Majri avait reconnu des "tensions" dans un entretien à l'AFP.
30e victoire de l'ère Corinne Diacre
Cela a eu le mérite de laisser le champ libre à d'autres joueuses, qui en ont largement profité. Valérie Gauvin a ainsi marqué le but le plus rapide de l'histoire des Bleues - selon le site de référence en statistiques Footoféminin - en à peine dix secondes de jeu.La Montpelliéraine De Almeida a aussi été très en vue sur le côté droit (passe décisive et but à la 39e), tout comme Delphine Cascarino et son but à la 76e minute, juste après une reprise de volée superbe de Viviane Asseyi (55e) et un but de Kadidiatou Diani (45e+1). La capitaine des Girondins de Bordeaux Charlotte Bilbault, originaire de Vignoux-sur-Barangeon dans le Cher, a quant à elle pu assurer une nouvelle sélection, après un malaise face à l'OL fin septembre.
De quoi rendre la 30e victoire de l'ère Diacre (en 38 matches) satisfaisante pour l'adjoint Eric Blahic, aux commandes de l'équipe vendredi soir. Tout comme pour les quelque 600 spectateurs invités (sur les 7 000 places que compte le stade) venus profiter d'une dernière soirée avant le couvre-feu, qui démarrait une heure après le coup de sifflet final dans le Loiret.
Au niveau comptable, les Bleues reviennent à hauteur de l'Autriche dans leur groupe de qualifications à l'Euro reporté de 2021 à 2022. Elles s'assurent ainsi au pire la deuxième place de leur poule, ce qui leur offre au moins un ticket pour les barrages. Surtout, elles prennent confiance avant d'aller défier mardi les Autrichiennes, également invaincues dans ces éliminatoires.