Depuis le 25 octobre, cinq joueuses de l'équipe de football de l'USO Orléans et leur coach sont coincées au Soudan, où s'est déroulé un coup d'État militaire. Un vol militaire algérien devrait les rapatrier à Alger.
Elles reviendront ! Les joueuses et l'entraîneur de l'US Orléans football coincées à Khartoum par le coup d'État devraient être rapatriées vers l'Algérie en fin de journée, comme le confirme le président-délégué de l'USO Patrick Laurent.
Un vol affrété en début de soirée
De son côté, la Fédération algérienne de football (FAF) a ellle aussi annoncé le retour au bercail de l'équipe algérienne assignée à résidence dans un hôtel de la capitale soudainaise Khartoum depuis le coup d'État militaire du 25 octobre. L'Algérie devait disputer un match, désormais reporté, contre l'équipe féminine soudanaise dans le cadre de la Coupe d'Afrique des nations.
"Après d’intenses contacts entre la Fédération algérienne de football, à sa tête le Président Amara Charaf-Eddine, et le Ministère des Affaires Etrangères ainsi que notre représentation diplomatique à Khartoum, c’est le dénouement pour notre sélection nationale féminine", a annoncé la FAF ce 30 octobre. L'équipe "sera enfin de retour ce samedi 30 octobre 2021 en fin d’après-midi par un vol spécial de la compagnie Air Algérie".
Arrivées dans le pays le 23 octobre, les Orléanaises Amira Ould Braham, Wissem Bouzid, Lydia Belkacemi, Sarah Boudaoud et Chloé N’Gazi étaient appelées à jouer avec la sélection algérienne en compagnie de l'entraîneur loirétain Farid Kebsi, également sélectionneur-adjoint des "Vertes".
Khartoum quadrillée par l'armée
"Le vol est confirmé pour ce soir", confie pour sa part Patrick Laurent, qui craint néanmoins des problèmes "pour sortir de l'hôtel, étant données que d'importantes manifestations sont prévues". "On croise les doigts pour elles et pour qu'elles rentrent en sécurité !"
Depuis le 25 octobre, le Soudan est agité par un violent coup d'État orchestré par l'armée, qui a arrêté la plupart des dirigeants civils du pays et réprimé dans le sang les manifestations anti-putsch, faisant 9 morts et au moins 170 blessés.
Ce samedi 30 octobre, les opposants organisent une nouvelle démonstration de force contre le général Abdel Fattah al-Burhane pour l'obliger à remettre la transition démocratique sur les rails.
La réponse de la junte sera scrutée dans le monde entier. Mais le risque d'un nouveau bain de sang dans un pays miné par les conflits n'entame en rien la détermination des manifestants, a assuré à l'AFP la militante prodémocratie Tahani Abbas.
"Les militaires ne nous dirigeront pas", affirme-t-elle à l'AFP. Et la "manifestation du million" promise sur les réseaux sociaux et par des graffitis sur les murs de Khartoum --où les autorités ont coupé l'internet et le réseau téléphonique-- n'est
qu'un "premier pas". Ce samedi dans la matinée, les forces de sécurité quadrillaient Khartoum, bloquaient les ponts la reliant à ses banlieues et fouillaient passants et voitures.