Il projetait d'assassiner le préfet : un homme condamné pour terrorisme déchu de la nationalité française

Le gouvernement vient de déchoir de sa nationalité française un Franco-Marocain condamné pour avoir projeté des attentats à Orléans, visant notamment le préfet de région et des policiers.

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Le gouvernement a déchu de sa nationalité française un Franco-Marocain condamné pour avoir projeté des attentats en France, selon un décrets parus ce 17 février au Journal officiel. Une Franco-turque a été également déchue de la nationalité.

Un projet d'attentat visant le préfet de région

Né au Maroc à El Jadida, Karim Kinali, 32 ans, avait été condamné en 2019 à sept ans de prison pour un projet d'attentat déjoué en 2015 à Orléans, selon le Centre d'analyse du terrorisme. Parmi les cibles potentielles figuraient des policiers, des gendarmes, le préfet de région et une centrale nucléaire.

Il avait été arrêté en 2015 à Orléans en même temps qu'un complice, comme le rappellent nos confrères de la République du Centre. Le projet d'attentat n'était pas encore arrêté, mais les deux suspects entretenaient des liens avec la Syrie, où le djihadiste Anthony Drici devait les aider à acquérir des armes.

Née à Lyon, Unzîle Nûr Sert, 25 ans, avait quant à elle été définitivement condamnée en 2017 à cinq ans de prison dont six mois avec sursis en 2017 pour sa participation à un projet d'attentat à Paris déjoué en mars 2016 visant une salle de concert, deux cafés et un centre commercial.

Un "affichage politique"

"Notre cliente a payé sa dette à la société en exécutant sa peine il y a plusieurs années et est maintenant parfaitement réinsérée. Cette déchéance n'a d'autre finalité que celle de l'affichage politique", ont déclaré l'AFP les avocats de la jeune femme, Me Vincent Brengarth et Me Xavier Nogueras. Ils déposeront un recours devant le Conseil d'Etat contre ce décret, ont-ils annoncé.

Depuis 2019, 19 déchéances de nationalité ont été prononcées pour terrorisme en France, selon des chiffres du ministère de l'Intérieur. En France, ne peuvent être déchus de leur nationalité que les binationaux (pour ne pas rendre une personne apatride), mais pas ceux, parmi eux, qui sont nés Français.

La déchéance de nationalité peut être décidée en cas d'atteinte aux intérêts fondamentaux de la Nation ou en cas de condamnation pour crime ou délit terroriste. Elle est prononcée par décret du Premier ministre, après avis conforme du Conseil d'État.

Avec AFP

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