Jeunes agriculteurs et FNSEA se mobilisent : "l'heure est beaucoup plus grave qu'en début d'année 2024"

Une action qui rappelle les panneaux des communes retournés, il y a un an. Symboliquement, les Jeunes agriculteurs Loiret et la FNSEA 45 ont bâché les panneaux d'entrée de ville, afin de se faire entendre sur les difficultés qu'ils subissent. Sans action du gouvernement, "cela pourrait prendre une autre tournure", avertissent-ils.

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Ce 11 octobre au matin, de nombreuses communes du Loiret se sont réveillées avec leurs panneaux d'entrée de ville bâchés. À l'initiative de la FNSEA 45 et des Jeunes Agriculteurs Loiret, l'action vise à "faire entendre les inquiétudes et la profonde exaspération du monde agricole". Un moyen également de mettre la pression sur le nouveau gouvernement, en agitant la menace d'une mobilisation bien plus importante. 

"On veut vraiment une prise de conscience"

"Colère Agri JA 45/FDSEA, sans réponse, direction Paris", peut-on lire, par exemple, sur les panneaux municipaux annonçant l'arrivée dans les communes du Loiret. "On a fait un maillage dans tout le Loiret, en privilégiant les grands axes", raconte le président des Jeunes Agriculteurs Loiret, Valentin Caron. 

Une nouvelle action qui intervient quelques mois seulement après la crise agricole de février dernier. "Suite aux mobilisations de début d'année 2024, nous n'avons pas eu de réponses claires et précises du gouvernement, explique Valentin Caron. Il y a eu des engagements à ce moment-là, mais justement, ce n'était que des engagements."

La FNSEA 45 ainsi que les Jeunes agriculteurs Loiret se disent exaspérés et "dans une situation morale et financière insoutenable", précisent-ils par communiqué. Et pour cause, ils considèrent que si certaines de leurs revendications ont été "entendues et mises en œuvre", ils déplorent que "plusieurs d'entre elles ne [soient] pas suivies d'effet".

Les deux syndicats demandent que "les pouvoirs publics accompagnent la profonde crise économique qui met en péril la souveraineté alimentaire du pays et la survie des entreprises agricoles". Certaines mesures devaient être mises en place avec la Loi d'orientation et d'avenir agricole votée par l'Assemblée nationale, fin mai 2024.

Mais le texte n'avait pas pu être examiné par le Sénat du fait de la dissolution de l'Assemblée nationale par Emmanuel Macron. "On se demande quelle place on donne aux agriculteurs dans ce pays, déplore Valentin Caron. Le gouvernement doit fixer un cap bien précis pour l'avenir de l'Agriculture." C'est ce qu'a promis le Premier ministre Michel Barnier dans son discours de politique générale du 1ᵉʳ octobre dernier, annonçant que l'examen du projet de loi serait repris "sans délais". 

"Si ça ne convient pas, on ne s'interdit rien"

Cette action symbolique sur les panneaux des communes rappelle celle de l'an dernier, où les panneaux avaient été retournés, partout en France. Le président des Jeunes agriculteurs Loiret prévient : "Là, on va avoir pas mal de travail dans nos champs dans les prochaines semaines. L'idée de l'action, c'est de dire : "Vous avez six semaines ou deux mois et si ça ne bouge pas, ça risque de mal se passer.""

Il évoque une colère qui ne cesse de grandir, à mesure que les agriculteurs subissent des difficultés. "Cette année, il y a les intempéries, des mauvaises récoltes, mais aussi les maladies comme la fièvre catarrhale", énumère Valentin Caron. Les Jeunes agriculteurs Loiret comme la FNSEA 45 attendent des actions. Valentin Caron avertit : "S'il fallait amplifier le mouvement, je pense que ça pourrait prendre encore une autre tournure qu'au début d'année, car les agriculteurs sont fatigués et abattus." La pression s'accentue déjà sur la nouvelle ministre de l'Agriculture, Annie Genevard.

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