Les locaux de la fédération du Loiret du PCF à Orléans ont été taggés à la peinture, avec des symboles empruntant à l'imagerie fasciste. Le PCF a porté plainte.
Lundi matin, les militants loirétains du parti communiste ont eu la mauvaise surprise de retrouver leur local vandalisé à Orléans. Un sigle "SS", une croix celtique, signe de ralliement des suprémacistes blancs, et ce qui ressemble à une tentative avortée de dessiner une swastika ornent désormais la porte de la discrète permanence du parti, rue Marcel Proust.
Encore une fois, des locaux du #PCF font l'objet d'une agression fasciste: cette fois c'est le siège départemental du Loiret. Ce climat créé par l'extrême droite est insupportable. A nouveau, nous portons plainte. pic.twitter.com/YUFPT8biwb
— Fabien Roussel (@Fabien_Rssl) November 30, 2020
Des actes qui se répètent
La fédération loirétaine du parti, par la voix de son secrétaire départemental Mathieu Gallois, a fait part de sa "colère", face à ce qu'elle considère comme une tentative d'intimidation, tout en rappelant qu'il ne s'agissait pas un d'acte isolé. Rien qu'en 2020 plusieurs locaux du PCF ont également été vandalisés à Paris, Cahors, Besançon ou encore Chambéry, et "les menaces contre des militants communistes se multiplient", estiment les militants loirétains. En 2016, d'autres symboles empruntés à l'imagerie fasciste avaient été retrouvés sur les bâtiments du PCF, à proximité d'une plaque rendant hommage aux résistants morts pour la France.Suite à cet acte de vandalisme, le secrétaire national du PCF Fabien Roussel a, tout comme la fédération du Loiret, annoncé son souhait de porter plainte. Sur les réseaux sociaux, les communistes loirétains ont également reçu des manifestations de soutien, non seulement à gauche, mais aussi d'une large partie du spectre politique, comme des militants du PS, EELV, ou encore le mouvement des "Jeunes avec Macron" du Loiret.En 5 ans, ce sont plus d’une dizaine de dégradations sur nos locaux, agressions et menaces de militants qui ont eu lieu. Ces faits révèlent au grand jour le vrai visage de l’extrême-droite : les intimidations, la violence, la haine contre celles et ceux qui pensent différemment, contre celles et ceux qui défendent la solidarité, contre celles et ceux qui se mobilisent contre le capitalisme dont l’extrême-droite est l’un de ses meilleurs alliés.