Malgré l'inflation, les œufs de Pâques ne connaissent pas la crise

En ce dimanche de Pâques, les œufs en chocolat sont et restent les stars des jardins, attendant d'être dénichés par des petites mains. Pourtant, comme beaucoup de produits, ces gourmandises sucrées subissent de plein fouet l'augmentation du coût des matières premières: + 10% en moyenne pour le chocolat.

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Quelques jours avant Pâques, dans le laboratoire du chocolatier Sébastien, Papion à l’Est d’Orléans, l’heure est aux derniers préparatifs. L'atelier tourne à plein régime pour fabriquer des moulages en chocolat sous forme d'animaux, le produit signature du célèbre chocolatier orléanais.

Mais cette année, le prix de ses petites douceurs tire à la hausse. La faute à l’inflation, qui touche l’ensemble des matières premières à commencer par le chocolat lui-même."On a le chocolat qui a pris 12% depuis janvier et qui avait déjà augmenté de 5% l'année dernière. Les noisettes, elles, n'ont pas augmenté par contre, le coût du transport a doublé. Et le sucre, lui, a augmenté de 70% depuis l'été dernier," détaille le maître-chocolatier.

Les prix augmentent, les commandes aussi

Pour ne pas faire de concessions sur la qualité de son chocolat, il a fait le choix d’augmenter le prix de ses produits de 6% en moyenne. Un pari risqué alors que Pâques représente 20% de son chiffre d’affaires, mais contre toute attente, un pari gagnant. "On a une très grosse augmentation d'environs X2, des commandes sur notre site internet et une augmentation de la fréquentation d'en moyenne 7% dans nos boutiques", se réjouit l'artisan, qui constate satisfait que Pâques n'a pas été sacrifié par les clients.

Pâques, c'est faire plaisir à l'autre et surtout aux enfants. Et on ne veut pas faire payer à nos enfants cette époque morose que l'on vit.

Sébastien Papion - Maître-chocolatier

Le prix du panier moyen en baisse

Si dans les boutiques les clients affluent en nombre, le prix du panier moyen, en revanche, est en baisse de 5 euros par rapport à l'année dernière. Les "animaux signature" du chocolatier séduisent bon nombre de connaisseurs mais la raison l'emporte le plus souvent sur l'envie. "Ils sont malgré tout onéreux", déplore une acheteuse qui, du coup, s'est "rabattue sur la friture". Une autre reconnait qu'elle en "achète moins cette année" tandis que certains préfèrent ne pas regarder à la dépense: "C'est vrai que ça a augmenté mais ça reste quand même un plaisir, donc autant se faire des bons plaisirs."

En moyenne, chaque Français consomme 7 kg de chocolat par an. Un chiffre stable sur les dernières années qui prouve que le chocolat résiste aux différentes crises.

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