Deux cavums ont été observés ce mardi 9 août, dans le Cher et dans le Loiret. Cercles vides au milieu d'une couche nuageuses, ils ne sont porteurs d'aucun mauvais présage. Mais ne sont pas forcément l'œuvre uniquement de la nature.
Attention ! Les extraterrestres n'ont pas traversé cette couche nuageuse de leur soucoupe volante, pas plus que cette dernière n'a été percée par la colère de Zeus. Ce cercle quasi parfait, habilement dessiné au milieu des nuages, n'est pas l'œuvre d'une force surnaturelle, mais bien le résultat d'un phénomène physique plus ou moins bien compris par les météorologues.
C'est ce que l'Organisation météorologique internationale appelle un cavum. Et, ce jeudi 8 août, deux ont pu être observés en Centre-Val de Loire : un dans le Cher, et un autre à cheval entre le Loir-et-Cher et le Loiret. Et ce, alors même que ce phénomène est très rare dans la région. Mais ce jeudi, "les conditions étaient favorables", explique Olivier Renard, de l'association Météo Centre.
Aimant à complotistes
Un cavum peut ainsi se former "autour de 5 à 6 km d'altitude, dans des bandes d'altocumulus ou de cirrocumulus". Soit des nuages relativement fins et assez étendus, à altitude moyenne ou élevée. En revanche, le mécanisme de formation de ces cavums fait, encore aujourd'hui, débat.
Selon Olivier Renard, "l'une des théories qui fait le plus consensus, c'est une turbulence créée par les ailes d'un avion qui passe". En gros, "une pichenette" qui entraîne un changement d'état au sein du nuage, qui se répand comme un disque. Ainsi, au milieu du cavum, on peut observer une virga : subitement, le nuage part en précipitations, sans que celles-ci n'atteignent le sol, s'étant évaporées avant.
Pas étonnant, donc, à ce qu'une traînée d'avion traversant le cavum soit visible sur une photo. "On a passé la journée à se battre contre des conspirationnistes sur Facebook, qui parlent de chemtrails", souffle Olivier Renard. Une référence à une théorie du complot populaire, qui prend les traînées de condensation derrière les avions pour de prétendus largages de produits chimiques ou biologiques.