Même si aucun cas de la variole du singe n'a pas encore été détecté en France, les établissements de santé se préparent tout de même à l'accueillir. À Orléans, les dispositifs du centre hospitalier sont déjà prêts en cas de danger.
Les images de la variole du singe ont fait le tour des réseaux sociaux ces derniers jours. D'énormes boutons partout sur la peau aux allures de varicelles. Néanmoins, aucun cas n'a encore été relevé en France pour le moment.
Un variant venu de la République démocratique du Congo
Cette variole du singe avait déjà fait son apparition en 2022 avec une quinzaine de cas au CHU d'Orléans. Mais cette fois-ci,"il semble que le variant est un peu plus contagieux avec un peu plus de viralité", estime Guillaume Beraud, professeur d'infectiologie au CHR d'Orléans.
Pour contrer ce variant, les dispositifs de prise en charge des patients utilisés en 2022 ont été mis à jour. "Ces dispositifs avaient déjà été réfléchis et mis en place lors de la précédente épidémie. On n'a fait que remettre en place, en prenant compte des nouveautés, des plans qui existaient déjà", poursuit Guillaume Beraud. Les salariés des hôpitaux ont aussi été informés de la possibilité d'effectuer des renforts en cas de besoin.
Une contamination par contact direct mais pas seulement ?
Au sein de l'hôpital, même si la prudence reste de mise, "on n'est pas très inquiet dans le sens où il y a quand même très peu de chances que cela donne une épidémie de grande ampleur puisque ce n'est pas hyper contagieux", explique l'infectiologue. Avec les dispositifs déjà mis en place, l'idée est de pouvoir agir rapidement en isolant le patient contaminé et d'éviter des cas contacts dans son entourage.
De son côté, Santé Publique France précise que le virus "peut être transmis par contact direct avec les lésions cutanées ou les muqueuses d’une personne malade, ainsi que par les gouttelettes (salive, éternuements, postillons…) et par contact indirect avec l’environnement du malade (literie, vêtements, vaisselles, linge de bain…)".
Lors de la précédente épidémie, seuls 5000 cas avaient été recensés en France, et le gouvernement démissionnaire parie une fois encore sur la prévention et la vaccination pour éviter une épidémie d'ampleur. Le 20 août, le Premier ministre démissionnaire Gabriel Attal a annoncé l'ouverture de 232 centres de vaccination.