Le collectif Colère et plusieurs syndicats appelaient à manifester, ce samedi 20 janvier, devant le centre de rétention administrative d'Olivet, qui sera inauguré en février.
18 millions d'euros. C'est ce que l'État a injecté dans le projet de centre de rétention administrative (CRA) d'Olivet, implanté rue de Châteauroux, à deux pas de l'université d'Orléans, et qui devrait accueillir jusqu'à 90 "retenus". Depuis l'annonce de la réalisation du CRA en 2019, les réactions ont été nombreuses, et souvent hostiles.
Ce samedi 20 janvier, le collectif Colère s'est une fois de plus mobilisé contre ce centre, à l'occasion d'une manifestation devant le bâtiment à 13h. Un collectif qui porte le nom de la "colère contre ceux qui, dans notre pays, permettent l'existence des centres de rétention", explique Solange, qui en est la porte-parole.
"De la privation de liberté pour des personnes qui n'ont pas commis de crime ou de délit"
Car un centre de rétention permet à l'administration de "maintenir dans un lieu fermé un étranger qui fait l'objet d'une décision d'éloignement, dans l'attente de son renvoi forcé", explique le très officiel site service-public.fr. Autrement dit : "La privation de liberté pour des personnes qui n'ont pas commis de crime ou de délit, un enfermement qui n'est pas judiciaire mais administratif", juge Solange.
En tout, une centaine de personnes se sont réunies à l'appel du collectif. Étaient également présents plusieurs syndicats, dont Solidaires et FSU, ainsi que le Nouveau Parti anticapitaliste (NPA). Avec pour objectif de défendre les droits des sans-papiers, et de l'Homme de manière plus générale : "La France est le pays de la Déclaration des Droits de l'Homme, mais plus nécessairement des Droits de l'Homme", ironise amèrement Solange.
Les discours lus devant la foule se sont aussi attardés sur la polémique loi immigration, votée en décembre à l'Assemblée nationale. Plusieurs manifestations sont prévues ce dimanche en Centre-Val de Loire contre le texte, alors que le Conseil constitutionnel doit rendre sa décision sur la loi le 25 janvier.