Le collectif « Extinction Rebellion Orléans » a mené une action de collage d’affiches anti-5G ce dimanche 14 mars en plein centre de la ville. Une opération qui s’inscrit dans le cadre d’une campagne de mobilisation internationale contre le déploiement de cette technologie.
“Le gouvernement ne pense qu’à la compétitivité économique, en aucun cas il prend en compte le coût social, environnemental et sanitaire de cette technologie, on se fiche totalement de nous sur le principe de précaution, il faut agir avant qu’il ne soit trop tard !” Tout comme Adrien, une dizaine d’activistes d’Extinction Rebellion (XR) ont ce dimanche 14 mars, tapissé les murs du centre-ville d’Orléans d’affiches anti-5G, dont certaines sur les boutiques d’opérateurs de téléphonie mobile, pour lutter contre le déploiement de cette nouvelle technologie en France. D’autres actions de ce type se sont multipliées sur le reste du territoire, mais également à l’international.
“Emmanuel Macron nous considère comme des Amishs désireux de retourner au temps de la lampe à huile. Sauf que c’est lui qui est déconnecté de la réalité parce que les impacts environnementaux de ces technologies sont bien réels", martèle Adrien. L’Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse (Arcep) affirme que le numérique représenterait aujourd’hui 3 à 4 % des émissions de gaz à effet de serre (GES) dans le monde et 2 % de l’empreinte carbone au niveau national. Les militants d’XR l’assurent, avec l’augmentation de l’usage des outils numériques tels que la 5G, cette empreinte carbone ne cessera de croître.
Action #stop5g à Orléans, les amishs XR d'@EmmanuelMacron souhaitent que le moratoire sur la 5G ait lieu comme le demande la CCC. Les opérateurs @Orange_France @bouyguestelecom @free @SFR doivent dire la vérité sur ses impacts sanitaires et écologiques. #5G #ExtinctionRebellion pic.twitter.com/KUdxtNMaWG
— Extinction Rebellion Orléans (@OrleansXr) March 14, 2021
Impact social, environnemental et sanitaire
Le collectif s’inquiète également d’un possible risque de contrôle des données digitales, d’un risque d’accroissement de la fracture numérique entre différentes zones du territoire français et d’un risque d’augmentation du rythme d’extraction des ressources rares, nécessaires à la construction des objets connectés. “Nous sommes déjà inondés d’objets numériques mais est-ce que ça nous rend plus heureux ? Ça nous rend surtout plus dépendants et ça risque de s’aggraver si l’on ne fait rien”, déplore Adrien.
Les activistes dénoncent aussi le “déni de démocratie” de la part du gouvernement. En effet, à l’été 2020, la Convention citoyenne pour le climat avait voté à 98% pour demander un moratoire sur la 5G. Pour l’heure, cette demande n’a toujours pas abouti.
A noter par ailleurs que le tribunal judiciaire de Paris rendra son verdict ce mardi 16 mars après que 500 citoyens ont assigné quatre opérateurs en référé pour évaluer les impacts de la 5G.