Orléans : une action éclair d'Extinction Rebellion et ANV-COP 21 contre Amazon devant la préfecture

Ce vendredi 4 décembre, des militants d'ANV-COP 21 et Extinction Rebellion ont appelé, devant les grilles de la préfecture du Loiret, à l'arrêt de la "complicité d'État" avec le géant du e-commerce Amazon, dont une vaste plateforme logistique se trouve à Saran.

A l'appel du mot d'ordre #BlockFriday, des militants d'Extinction Rebellion et d'ANV-COP 21 se sont rendus devant la préfecture du Loiret ce vendredi 4 décembre pour mener une "action symbolique". Devant un mur de cartons ornés de slogans "Stop Amazon", une petite dizaine de militants a appelé à une prise de conscience sur l'empreinte écologique et économique du géant du e-commerce, avant de se replier aussitôt. Un mode d'action rapide, non-violent, visant essentiellement à diffuser le message sur les réseaux sociaux et qui est devenu la marque de fabrique des deux organisations.
 

Crise sanitaire et #BlockFriday

"Amazon a profité de la crise pour augmenter son chiffre d'affaires", explique Adrien, militant de "XR" (pour "Extinction Rebellion"). Or, explique-t-il, le bébé titanesque de Jeff Bezos possède désormais un pouvoir de nuisance sur les plans économiques, climatiques, sur l'utilisation des données, l'artificialisation des sols ou encore le traitement des salariés, y compris en période de crise sanitaire. "C'est une entreprise dont la capitalisation boursière avoisine le PIB des Pays-Bas, qui a désormais le pouvoir d'un État, et qui a une influence énorme sur les États désormais."
 
 Une influence nuisible aux petits commerces locaux, mais aussi, sur le long terme, à l'économie dans son ensemble et, fatalement, à l'environnement. Fin 2019, les Amis de la Terre, Solidaires et Attac avaient ainsi déploré dans une enquête le bilan environnemental très lourd d'Amazon, tout en accusant l'entreprise de dissumuler une grande partie de ses recettes fiscales en France.
 

2 emplois détruits par emploi créé

Du point de vue social et économique, aux États-Unis, Amazon aurait détruit entre deux et trois fois plus d'emplois qu'il n'en a créé. En France, une note d'analyse de l'ancien secrétaire d'État au numérique Mounir Mahjoubi datée de 2018 estime que pour chaque emploi créé le géant du e-commerce en détruit "entre 1,9 et 2,2". Et cela sans compter les pressions que dénoncent un certain nombre de salariés depuis le début de la crise sanitaire et à l'approche des fêtes de Noël.

"Aujourd'hui, le gouvernement ne réagit pas", diagnostique Adrien. "C'est un vrai problème de protection de l'économie française, des emplois et de l'environnement." De son côté, une quinzaine de jours plus tôt, l'entreprise avait annoncé avoir fait un effort en faveur des petits commerces et "agi en responsabilité" en... décalant ses promotions de deux semaines.
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