Lundi 21 janvier, dans la soirée, un détenu est décédé, dans l'incendie de sa cellule au centre pénitentiaire de Saran, près d'Orléans.
Les surveillants ont aperçu de la fumée, qui s'échappait de la pièce. Ils ont rapidement appelé les pompiers.
Selon le procureur de la République d'Orléans, Nicolas Bessone, le détenu, seul dans sa cellule, "a visiblement incendié son matelas" en début de soirée.
"Il lui avait été retiré tout ce qui pouvait lui permettre de se mutiler ou de se pendre, malheureusement, il avait conservé son briquet", a précisé Nicolas Bessone.Depuis leur mirador, les surveillants ont vu sortir une fumée noire de la fenêtre de sa cellule. Ils ont donné l'alerte. Mais, quand ils sont arrivés, la personne était décédée très vraisemblablement par inhalation de ces fumées, a-t-il expliqué.
L'homme avait été condamné le 28 décembre par le tribunal correctionnel de Montargis à un an d'emprisonnement ferme pour des violences sur son conjoint. Il purgeait cette peine à la suite d'une comparution immédiate.
Faisant l'objet d'un suivi particulier en raison d'un possible risque de suicide, il devait être transféré à l'UHSA (unité hospitalière spécialement aménagée, une unité pénitentiaire pour les personnes qui ont des problèmes psychologiques ou psychiatriques). Une autopsie a été ordonnée pour confirmer les causes de sa mort.
En 2018, plus de 100 détenus, sur plus de 71.000 fin décembre, se sont donné la mort en prison en France. Selon l'Observatoire international des prisons (OIP), les personnes détenues se suicident six fois plus que la population générale, à caractéristiques démographiques égales (âge, sexe).