Mardi 24 novembre, professeurs et élèves de l'université d'Orléans sont appelés à se mobiliser contre la loi de programmation et de recherche. Le rassemblement statique est prévu à 14h devant le rectorat.
Les syndicats SNASUB-FSU, SNESUP-FSU, SUD Education et UNEF45 lancent un nouvel appel à la grève contre la loi de programmation et de recherche adoptée par le Sénat ce vendredi 20 novembre. Ils dénoncent notamment des "atteintes aux missions de l'Université publique, au statut de l’enseignant-chercheur [..] aux libertés académiques et aux libertés publiques (Expression, association et syndicale) dans l’enceinte de l’université".
"C'est un passage en force au mépris de tout"
Pour les syndicats étudiants, le passage de cette loi est synonyme de restriction des libertés."Elle prévoit la judiciarisation des mouvements sociaux. La désobéissance civile sera davantage condamnée" explique Marielle Brame, la représentante de l'UNEF 45. D'après elle, aucune étude n'a été menée pour connaître les réels impacts de cette loi, qui "précarisera davantage les jeunes doctorants et renforcera l'esprit de compétition car moins d'investissement seront prévus pour eux". Par ailleurs, elle regrette le manque de concertation entre le gouvernement et la communauté universitaire.Aline Henninger, la représentante du syndicat enseignant FSU, déplore quant à elle une baisse programmée du budget consacré à l'enseignement supérieur : "Au vu des annonces on comprend clairement que ce budget sera en baisse sur le long terme. Ca se traduira par une baisse des salaires, moins de dispositifs d'enseignements et moins de moyens pour faire de la recherche".
Dans le cadre de la journée de mobilisation nationale, un rassemblement aura lieu ce mardi 24 novembre à 14h devant le rectorat d'Orléans. Il devrait se faire dans le respect des gestes barrières.Il y a encore moins d’argent engagé par l’Etat pour la recherche alors qu’on a des objectifs de pays riches. On voit une volonté du ministère de ne céder à rien alors que toutes les instances universitaires critiquent cette loi. C’est un passage en force au mépris de tout
Soutien à la mobilisation dans l’Enseignement Supérieur et la Recherche
— SUD éducation (@SUD_education) November 20, 2020
Les organisations se félicitent de la mobilisation engagée dans l’Enseignement Supérieur et la Recherchehttps://t.co/aARTRBofi0 pic.twitter.com/xtnpmwxKIr