Ce samedi 15 mai, la 8e marche orléanaise de l'égalité contre l'homophobie et la transphobie a rassemblé plus d'un millier de personnes selon les organisateurs. Une manifestation pour rappeler que l'égalité n'est pas encore atteinte.
Avant la réouverture des salles de concert, ce sont les rues d'Orléans qui se sont transformées ce samedi 14 mai en rassemblement festif. Une fête engagée : s'est tenue cet après-midi la huitième marche de l'égalité contre l'homophobie et la transphobie, à l'appel de plusieurs association de défense des droits des LGBT+.
Le cortège est parti à 14h30 de la place du Général de Gaulle, entamant une boucle revenant à son point de départ en passant devant la cathédrale. Les organisateurs affirment avoir compté environ 1 200 personnes, soit bien plus que lors de la marche de 2020 -prévue en mai, elle avait été repoussée en septembre pour cause de confinement.
La jeunesse déjà sensibilisée
Un cortège considérablement rajeuni, comme l'a remarqué Christophe Desportes-Guilloux, secrétaire de l'association Groupe Action Gay et Lesbien du Loiret (GAGL 45) :
De plus en plus de jeunes sont concernés par notre cause, qu'ils soient LGBT+ ou pas. C'est une bonne nouvelle, qui montre que le climat général évolue et que la jeunesse est en soutien de la lutte contre l'homophobie et la transphobie.
On était plus de 1200 dans les rues d’Orléans pour manifester contre les LGBTphobies !!!
— Paul (@PaulFarault) May 15, 2021
Bravo à tou.te.s pour cette belle mobilisation ✨?@gagl45 @F3Centre pic.twitter.com/xsdQkWloQl
Des jeunes parfois sensibilisés par les membres de l'association eux-mêmes par le passé. "On a vu pas mal de collégiens et de lycéens qu'on avait rencontrés dans leurs établissements scolaires, raconte-t-il. Que quelqu'un vienne parler d'homosexualité dans leur collège, ça doit les marquer."
De plus, "beaucoup de jeunes sont venus en famille, avec leurs parents, notamment des jeunes transgenres qu'on a accompagnés et qui étaient très isolés". Un public nombreux et joyeux qui "donne la pêche" aux militants.
"Ca fait des années qu'on nous fait poireauter"
Cette pêche, les associations en ont toujours autant besoin pour lutter pour les droits des personnes LGBT+. Christophe Desportes-Guilloux soulève notamment la question de l'ouverture de la PMA aux femmes célibataires et aux couples lesbiens, promesse de campagne d'Emmanuel Macron : "Ca fait des années qu'on nous fait poireauter. Ca fait quatre ans que Macron est là, et on ne sait toujours pas si on l'aura un jour."
Autre sujet dont le secrétaire du GAGL 45 dit avoir "peu parlé" jusqu'à présent : le droit d'asile pour les migrants LGBT+ :
C'est de plus en plus difficile pour les migrants LGBT qui demandent l'asile en France. On est stupéfaits de voir un certain nombre de dossiers sérieux refusés par l'OFPRA [qui délivre le statut de réfugié].
"Si ils ont quitté leur pays, c'est parce que leur pays les met en danger", abonde-t-il. Pour les LGBT+, le combat pour l'égalité n'est pas prêt de s'arrêter.