La dernière chirurgienne du service de chirurgie maxillo-faciale a été suspendue le 15 septembre dernier, faute d'avoir été vaccinée. Conséquence : le service est à l'arrêt complet, et les infirmières ont été réaffectées ailleurs au sein de l'hôpital.
Une opération de la mâchoire de prévue ? Il n'y a actuellement aucune chance qu'elle puisse être pratiquée au centre hospitalier régional d'Orléans (CHRO). Depuis le 15 septembre, le service de chirurgie maxillo-faciale est à l'arrêt complet. En cause : la suspension de la dernière chirurgienne du service qui n'avait pas répondu à l'obligation vaccinale, explique un article de France Bleu Orléans, une information confirmée par nos sources.
Depuis déjà plusieurs mois, le service souffrait d'un manque de personnel. Plusieurs départs, qu'ils soient définitifs ou pour congé maternité, avaient affaibli les rangs des chirurgiens. Si bien que "l'activité au sein du service de maxillo-faciale avait vachement diminué, avec des chirurgiens qui ne faisaient plus que de la consultation", affirme Cédric Montagne, secrétaire général CGT au CHRO.
Les conséquences irrésolues de la crise sanitaire
Le service, qui s'occupe de la zone de la mâchoire, du visage, de la bouche et des seins pour les victimes de cancer notamment, a vu ses infirmières réaffectées dans d'autres zones de l'hôpital. Ce qui, finalement, "tombait bien parce que beaucoup de services sont en perte de personnels", note le syndicaliste.
Selon nos sources, la crise Covid aurait fortement dégonflé les rangs des soignants de l'hôpital, et il manquerait actuellement 100 infirmières au CHRO. Épuisées, baladées de service en service pendant les pics épidémiques, nombre d'entre elles auraient choisi de partir. Par ailleurs, 45 lits de chirurgie seraient fermés.
Finalement, seules 38 personnes (sur les 4 500 employés) auraient été suspendues suite à l'application de l'obligation vaccinale le 15 septembre, selon nos sources. Pour ce qui est des opérations, France Bleu affirme que le CHRO renvoit les patients vers des cliniques privées, voire vers les hôpitaux de Tours et Paris.