Récemment inscrit au BEPF, le seul diplôme d'entraîneur permettant d'entraîner à un niveau professionnel, Baptiste Ridira revient sur son parcours, d'éducateur dans des équipes de jeunes à son poste de manager général à Saint-Pryvé.
Baptiste Ridira, entraîneur du club de Saint-Pryvé Saint-Hilaire depuis l'été 2016 nage en plein bonheur suite à sa nomination au Brevet d'Entraineur Professionnel de Football (BEPF), le seul diplôme permettant d'entrainer en Ligue 1 et Ligue 2.
"C'est un aboutissement qui n'en est pas un", assure le technicien loirétain à propos de sa nomination au BEPF. L'ex-gardien de but la joue collectif et insiste sur la qualité du staff qui l'accompagne chez l'actuel 6ème de N2. "Si j'en suis là, c'est grâce aux personnes qui m'ont fait venir au club et c'est grâce à tous les gens avec qui j'ai travaillé", assure-t-il.
Aujourd'hui, j'oserai presque dire que mon entrée en formation est la réussite du club de Saint-Pryvé, ça a beaucoup de sens.
Baptiste Ridira
Baptiste Ridira rêvait de cette nomination, pour lui "tout entraineur qui a envie de progresser et d'évoluer rêve de pouvoir accéder à un niveau de formation différent ce qu'il a pu connaitre". Un contenu de formation de très haut niveau seulement réservé à dix entraîneurs par an et qui coûte 27 100€.
Nommé, le diplôme reste à valider
Pour le moment, il assure ne pas avoir de plan de carrière précis : "Je n'ai jamais fonctionné comme ça. Le fait d'aller en formation me fait dire que je ne resterai pas en N2 toute ma carrière parce que préparer ce diplôme c'est aussi pour avoir accès aux niveaux supérieurs."
Peur de l'échec ? L'intéressé répond : "Ce serait une frustration, une forme d'échec et il faut y être prêt, c'est le moteur d'une vie. Il faut que je me prépare à vivre des moments difficiles que je n'ai pas encore vécu dans ma carrière."
En parallèle de sa carrière de footballeur à des niveaux régionaux et nationaux, Baptiste Ridira a toujours été éducateur. D'abord au club de Neuville-aux-Bois, au FCO (Saint-Jean de la Ruelle) puis à Saint-Jean le Blanc. Maintenant animé par la performance, il assure toujours avoir eu cette volonté de transmission et de partage : "C'est vraiment pour ça que je suis venu à être entraîneur".
De beaux débuts
Ensuite, en 2008 et pendant 8 ans, Baptiste Ridira a été embauché par le district du Loiret dans lequel il avait la charge de la section élite départementale et du développement du football féminin et du football diversifié. Il a ensuite rejoint Saint-Pryvé Saint-Hilaire en 2014 en tant qu'entraîneur des gardiens puis en tant qu'entraineur principal à partir de juin 2016.
Une première saison 2016-2017, qu'il garde comme son meilleur souvenir à la tête du club. "On avait vécu une saison incroyable", avance-t-il. "On a eu une grande grande réussite cette saison-là, comme quoi la vie ne tient à rien. Peut-être que si on avait fait une saison catastrophique, je serai retourné dans les instances ou dans un poste de responsable des jeunes dans un club".
À la tête du club, ses joueurs avaient pourtant réalisés quelques brillantes épopées en Coupe de France, éliminant plusieurs clubs pros comme Troyes (Ligue 2) en 2018, Toulouse (Ligue 1) en 2020 et Dijon (Ligue 2) en 2022 avant de tomber aux tours suivants contre Rennes ou encore Monaco. "Ce sont des émotions à court terme et je pense que n'importe quel sportif, quelque soit son niveau, a pu les connaitre", souffle-t-il.
Son profil de coach
À la question du meilleur entraineur qu'il a affronté, Baptiste Ridira répond Julien Stéphan, l'ex-coach du Stade Rennais qu'il a affronté à plusieurs reprises en Coupe de France puis en championnat contre l'équipe réserve : "C'est une forme d'inspiration dans son parcours et dont la manière dans laquelle il s'est construit", assure-t-il.
"Ma philosophie de jeu reste basée sur la possession, sur l'utilisation du ballon", poursuit-il. Le même coach qu'à ses débuts en 2016 ?
Sur certains points, oui. L'une des choses qu'il a toujours priorisé est l'épanouissement du joueur. "Un joueur épanoui dans ton équipe donne sa pleine mesure. Quelqu'un qui n'est pas bien, ça ne marchera que de temps en temps parce qu'il y a le talent, la qualité. Quelqu'un qui se sent bien au club va avoir envie de donner", lance Baptiste Ridira.
Pas sur d'autres : "Je suis un peu plus bruyant sur le banc (rires) et plus porté sur la performance que sur l'aspect beauté du jeu", avoue t-il.
L'entraîneur loirétain fêtait d'ailleurs samedi 15 avril son 200ème match sous les couleurs de Saint-Pryvé Saint Hilaire.