Du 20 au 24 novembre, l'Université d'Orléans organise sur ses différents campus la Semaine de l'Orientation et de l'Insertition Professionnelle. Une initiative de Fabrice Fitzé, directeur de l'insertion professionnelle. Il a répondu aux questions de France 3.
Comment est née cette Semaine de l'Orientation et de l'Insertion Professionnelle ?
Fabrice Fitzé : Le projet est en germe depuis quelques années déjà. Nous en avons rediscuté avec mon équipe, et ça nous a paru un bon moyen de nous faire connaître. L’orientation, tout le monde a compris que c’était un sujet important, avec d’ailleurs le coup de projecteur national donné par la polémique autour d’APB (Admission Post Bac, la plateforme qui recueille les vœux d’orientation des bacheliers, ndlr).
Pourtant, notre direction manque de visibilité. On a fait quelques sondages, même les enseignants nous connaissent mal, ils sont pourtant un relai essentiel.
En quoi est-elle différente des actions déjà existantes, à l’Université d’Orléans et ailleurs ?
Ce qu’on a essayé de faire, c’est intégrer dans une même semaine la majorité des actions déjà existantes. Nous proposons des ateliers qui concernent à la fois l’orientation et l’insertion professionnelles, qui sont deux choses différentes avec un lien logique fort.
Habituellement, ce type d’initiative débouche sur des forums d’entreprise, par exemple. Pas une association des deux problématiques.
Comment est-elle organisée ?
D’abord, je veux préciser qu’on s’adresse à tous les étudiants de l’Université. Beaucoup d’actions se font sur le campus orléanais, mais pas seulement. Cette Semaine concerne aussi les IUT de Bourges, de Chartres, les UFR Droit Eco-Gestion, ou encore le Collegium Sciences et techniques et le Collegium Lettres, langues et sciences humaines.
Nous avons des formules de conférences, des expositions, on organise des ateliers… Nous accueillons également des partenaires extérieurs pour tenir des stands. Il s’agit aussi de proposer des options de réorientation : des centres de formation pour apprentis seront présents, on met à disponibilité des listes de places vacantes dans les BTS de notre académie…
Vous proposez des live, reprenez les codes du speed dating, pourquoi ?
La problématique n’est pas la même qu’au lycée, où l’enseignant amène ses étudiants. Là, on est sur le mode de la conviction, il faut faire venir les étudiants. Le but, c’est qu’ils se sentent concernés. On essaie d’être innovants, de coller à des façons modernes de travailler. C’est d’autant plus important qu’on a pris la décision de ne pas bloquer les journées de cours, et de s’organiser à midi et le soir. Il nous faut être très, très incitatifs.
Quel est aujourd’hui le principal problème d’un étudiant qui veut s’orienter ?
L’orientation, c’est quelque chose de très complexe. Il y a souvent un problème de maturité qui peut se poser chez l’étudiant. A 18 ans, on ne sait pas toujours ce qu’on veut faire, on a parfois besoin de plus de temps. L’offre de formation, quand on la regarde globalement, est vaste et complexe, beaucoup plus fournie qu’il y a quelques années. Ça peut faire peur, et surtout on peut se sentir perdu.
L’initiative sera-t-elle reconduite l’année prochaine ?
C’est un galop d’essai. On en tirera les conclusions en termes de fréquentation, d’intérêt. Dans le même esprit, de nouvelles plaquettes vont être mises en place à la rentrée 2018. Un système plus souple que celui d’aujourd’hui, avec une spécialisation progressive.
En L1, on est dans une logique de tronc commun, puis en associant des disciplines, on se spécialise. Le diplôme sera équivalent à la licence actuelle.