L'annonce du second confinement par le Chef de l'Etat est difficile à vivre pour les petites boutiques du centre-ville d'Orléans. Considérés comme des commerces non-essentiels, ils sont une nouvelle fois contraints à la fermeture.
Alors que certains commençaient à se relever du précédent confinement, le gouvernement vient d'annoncer la fermeture des commerces "non-essentiels" pour au moins 4 semaines. En centre-ville d'Orléans, la situation était au coeur des conversations entre petits commerçants et clients ce jeudi 29 octobre.
Les prochaines semaines seront difficiles pour eux, mais ils souhaitent avant tout stopper la propagation du virus. "Cette annonce est un mal nécessaire. Les gens m'ont beaucoup écrit sur les réseaux sociaux, m'ont laissé des lettres en dessous de la porte du magasin et m'ont même proposé de l'argent pour m'aider" nous raconte Ouardia, gérante du dépôt-vente de CD/BD/DVD/Livres Lips Old. Retraitée, elle touche déjà cette pension et n'a donc pas eu droit aux aides de l'Etat pendant le premier confinement.
Continuer de faire vivre leur commerce
En cette période de Toussaint, Jean-Marc, gérant du commerce Le fleuriste est dans la cour, a la chance de pouvoir travailler jusqu'à dimanche. A partir de mardi, il continuera "en livraison à domicile ou en drive même si très peu de personnes passent au magasin. Ca ne compense pas la fermeture de la boutique mais ça permet de faire rentrer un peu d'argent", nous explique-t-il. Les reports et annulations de mariage compliquent d'autant plus son affaire.
Pour Rodolphe, responsable du magasin de jouets Euréka, novembre et décembre représentent la moitié de son chiffre d'affaire :"on est obligés de trouver des solutions". Les clients pourront commander "via Whatsapp, Skype ou par téléphone et on fera du drive. Pour les personnes qui commandent sur Internet, on se joint à la boucherie d'à côté qui livre également ses produits". De cette manière, les colis des clients "n'ont pas de retard et n'ont aucun risque d'être perdu", ce qui peut être le cas lorsque les commandes sont passées sur Internet.
S'en sortir malgré la concurrence
"J'ai fait une bonne rentrée en septembre, les clients étaient contents de revenir mais ils ne m'attendront pas à la réouverture parce qu'il y a un marché parallèle sur Internet" déplore Catherine, propriétaire du magasin d'instrument de musique La ville de Crémone. Elle ne peut pas proposer les mêmes prix et redoute que ce second confinement ne mettent fin aux commerces de proximité : "Le jour où il n’y aura plus ces petits commerces de centre-ville notre monde sera triste"Garder les grandes surfaces ouvertes creusent d'autant plus ces inégalités. Elles sont considérées comme des magasins de première nécessité mais elles peuvent aussi vendre des produits non-essentiels, notamment dans le domaine culturel.
Comme pendant le premier confinement, le gouvernement s'est engagé à aider ces boutiques indépendantes. Orléans Métropole apportera aussi une nouvelle fois son aide pour continuer de faire vivre son centre-ville.