Une soixantaine de personnes en grève reconductible ce lundi à la maternité d'Orléans. Sage-femmes, infirmières et auxiliaires de puériculture protestent contre la suppression de postes et la fermeture de lits. Une grève qui pourrait devenir illimitée mais sans repercussions pour les patients.
Le mouvement a commencé à 9 heures ce lundi matin. Une soixantaine de sage-femmes, infirmières et auxiliaires de puériculture ont fait grève aux services de maternité et gynécologie du CHR d'Orléans, à l'appel des syndicats Sud, CFDT, CGT et FO.
En cause, la suppression de postes et de lits en début d'année suite à une baisse d'activité sur le premier trimestre 2017, dans le cadre du plan pour le retour à l'équilibre budgétaire pour l'hôpital.
Une baisse qui n'était que provisoire : les accouchements ont augmenté depuis ces trois derniers mois. Le personnel de la maternité démande donc le rétablissement de la dizaine de postes supprimés au printemps ainsi que la mise en place d'une équipe de remplaçants, pour faire face aux pics d’activité.
Le piquet de grève pourrait se poursuivre de manière illimitée, puisque l'intersyndicale du CHRO a déposé un prévis reconductible. Mais les perturbations pour les patients devraient être limitées. Le personnel au planning a été réquisitionné pour assurer la continuité des soins. Ces professionnels ne pourront faire grève que sur leur temps de repos.
Selon les grévistes, depuis l'augmentation de l'activité, les lits auraient reouvert "de manière sauvage".
On rouvre les lits mais sans les postes, alors qu'il y en a besoin. C'est dangereux de faire ça, on ne se sent pas en sécurité, se plaint une infirmière. On ne peut pas travailler correctement. On demande juste à pouvoir travailler dans des conditions humaines décentes.
Le personnel déplore des conditions de travail qui se dégradent depuis des mois. "On est en colère parce qu'on voit l'hopital qui cherche à faire des économies à coups de suppression du personnel. Tout ceci est aux dépenses de la prise en charge des patients, s'écrie (...). On considère que passer du temps avec les patients, leur tenir la main, leur parler et les reconforter, c'est pas assez rentable. On nous demande d'être plus efficacs et de s'en tenir qu'aux actes médicaux";
Vendredi dernier, certains aides-soignants, infirmiers et sage-femmes avaient envahi la salle du conseil de surveillance de l’hôpital lors d'une réunion à laquelle participait le maire d’Orléans, Olivier Carré.