Aucun train ne circule en Centre-Val de Loire jusqu'à 15h ce lundi, à l'exception de la ligne Paris-Nevers, pour cause de tempête Floriane et de vents forts. Certaines lignes sont fermées pour toute la journée. Une mesure préventive face au fort risque de chutes d'arbres.
La SNCF a choisi de prévenir, plutôt que de guérir. Ce lundi 6 janvier, la tempête Floriane souffle sur la France, 21 départements ayant été placés en vigilance orange face au risque de vents forts. Parmi eux, l'Eure-et-Loir, l'Indre-et-Loire, le Loir-et-Cher et le Loiret.
En conséquence, SNCF Réseau a décidé de suspendre purement et simplement la circulation des TER sur plusieurs axes ferroviaires du Centre-Val de Loire. Ainsi, aucun train ne circulera entre Paris et Orléans, Orléans et Tours, et Paris et Chartres avant 15h. Même chose sur l'ensemble de la ligne POLT, passant par Orléans et Châteauroux, ou encore sur les lignes Tours-Vierzon-Bourges-Nevers, ainsi que sur la LGV Atlantique (Paris-Tours-Bordeaux).
🌬️ [#InfoTrafic – Tempête Floriane]
— Rémi Train Centre Val de Loire (@RemiTrain) January 6, 2025
Bonjour à tous
❌ La tempête Floriane empêche les trains #REMI de circuler ce matin. 🚆
Nous vous invitons à vérifier vos trajets avant de vous déplacer et restons disponibles jusqu’à 13h pour vos questions
– Julien 🧑💻#TraficRémi
Certaines lignes sont mêmes fermées pour la journée, à savoir Tours-Loches, Tours-Chinon, Paris-Tours via Châteaudun et Vendôme, et Bourges-Montluçon. Seule la ligne Paris-Nevers via Montargis et Gien continue de circuler normalement, à l'exception du TER 5910, qui devait quitter Nevers à 10h26.
Un dispositif exceptionnel
La SNCF invoque, par communiqué national, la nécessité d'éviter "que des trains avec des voyageurs ne soient bloqués en ligne, en raison de chutes d'arbres notamment". Une suspension préventive, donc, qui s'appuie sur "l'expérience acquise par le passé sur ce type d'évènements", précise SNCF Voyageurs Centre-Val de Loire auprès de France 3.
LÉGENDE. En noir, les lignes fermées toute la journée ce lundi. En orange, les lignes fermées une partie de la journée. En jaune, les lignes Transilien perturbées. En vert, les lignes circulant normalement, ou presque normalement.
La compagnie ferroviaire a ainsi privilégié l'arrêt plutôt que la paralysie. En Pays de la Loire par exemple, plusieurs trains affichent des retards d'une heure en gare de Nantes, quand d'autres sont purement et simplement supprimés ce matin, après des premiers dégâts sur les voies.
La suspension de trafic en Centre-Val de Loire devrait aussi permettre des marches de trains vides de passagers, dans lesquels seuls des agents SNCF Réseau munis de tronçonneuses seront embarqués. Des circulations "de reconnaissance", pour intervenir le plus rapidement possible sur de possibles chutes d'arbres dès la fin du phénomène météo, dans l'après-midi de ce lundi. Les premiers s'élanceront sur les voies à partir de midi.
"Un excès de précaution"
Bien qu'impressionnant et contraignant pour les usagers, ce dispositif "stop-circulation" pourrait devenir la norme face à de tels phénomènes de tempêtes. "Un dispositif de cette ampleur, c'est vrai qu'on n'y est pas habitués. Mais ce sont des phénomènes climatiques nouveaux, on les a de plus en plus souvent", souffle SNCF Voyageurs Centre-Val de Loire. D'autant que, dans la région, "les voies traversent beaucoup de paysages arborés", ce qui démultiplie le risque de chutes d'arbres sur les rails.
Mais, pour les associations d'usagers, l'addition reste lourde. "C'est un peu excessif", juge Vincent Degeorge, président régional Centre-Val de Loire de la FNAUT (la Fédération nationale des associations d'usagers des transports). "On a une vigilance pour des vents à 70-80 km/h", avec des rafales pouvant monter à 90-100. "On a un peu de mal à comprendre qu'on bloque tout, il n'y aura pas des arbres sur toutes les voies", prophétise-t-il.
Car cette suspension, un jour de rentrée après vacances scolaires, "bloque énormément de monde" : "Ce que ça veut dire, c'est qu'on n'est pas capables de dépanner quelques voyageurs", assène Vincent Degeorge. Il concède malgré tout un effet domino : un seul train bloqué, c'est une cascade de retards derrière lui. "On pouvait réduire le nombre de trains pour éviter le blocage." Il regrette que de telles mesures soient "de plus en plus fréquentes", et fustige "un excès de précaution".
À 9h30, la SNCF ne dispose encore d'aucun état des lieux d'éventuels dégâts sur les lignes du Centre-Val de Loire. Les cars Rémi continuent, eux, de circuler.