VIDÉO. Soignants non-vaccinés : "Je redoutais le pire", raconte une ancienne assistante de puériculture

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Photo d'illustration.
Une ancienne infirmière non-vaccinée ne sera pas réintégrée à l'hôpital d'Orléans. ©Théophile Mbaka/Samuel Foucault/France télévisions

Catherine, 51 ans, avait choisi de quitter son poste à l'hôpital d'Orléans plutôt que de se faire vacciner contre le Covid-19. Depuis ce lundi 15 mai, elle aurait pu réintégrer son service. Mais pendant son absence, elle a construit un nouveau projet de vie.

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Catherine* a choisi de s'exprimer, mais ne le fera pas à visage découvert. Ancienne auxiliaire de puériculture en salle de naissance à l'hôpital d'Orléans, elle avait dû quitter son poste en septembre 2021 pour avoir refusé de se faire vacciner contre le Covid-19. Une obligation qui concernait les soignants, alors que la pandémie refaisait des dégâts en France.

La mère de famille de 51 ans se dit ainsi "hypersensible aux médicaments", souffrant "à chaque fois de tous les effets indésirables". Alors, à l'été 2021, elle décide d'attendre un peu avant de se faire vacciner, ayant "un mauvais pressentiment".

Puis, elle voit sa fille avoir "des douleurs de règles monstrueuses", sa mère souffrir de "douleurs articulaires pendant des mois", et des collègues "faire des pyélonéphrites et des infections urinaires la même semaine" après s'être fait vacciner.

"J'avais trop peur"

"On ne savait pas à cause de quoi", lance-t-elle, concédant ne pas avoir de preuve que le vaccin est à l'origine de ces maux. En l'occurence, les troubles menstruels et les douleurs aux articulations sont des effets secondaires reconnus de certains vaccins. Les infections du rein, bien qu'évoquées comme hypothèse par plusieurs publications, n'ont en revanche pas été suffisemment étayées scientifiquement. Catherine s'enferme alors dans une peur panique du vaccin, en venant à "redouter le pire" si elle se faisait injecter une dose. Plus la date limite approchait, moins elle se sentait prête.

"J'avais trop peur", se souvient-elle. 

Je sais que ce n'est pas scientifique, c'est mes croyances. Mais j'ai toujours bien fait mon travail, avec bienveillance.

Catherine, assistante maternelle

Elle avait pourtant déjà reçu le vaccin contre l'hépatite B (obligatoire pour un soignant à l'hôpital) et contre la grippe, ce dernier l'ayant rendue "malade comme jamais", assure-t-elle. Catherine estime ainsi qu'elle aurait pu continuer à travailler, en se protégeant, "avec des masques et des gants". 

Pas de regrets

Mais le 15 septembre 2021, le couperet tombe : elle ne peut plus exercer à l'hôpital sans s'être fait vacciner, c'est la loi. "J'ai beaucoup pleuré, en me demandant ce que j'avais fait." Avec du recul, elle affirme cependant ne pas regretter : "L'hôpital, ça devenait compliqué, avec les horaires, on nous rappelait tout le temps sur nos repos..." L'idée de quitter son poste trottait ainsi déjà dans sa tête.

Depuis, la mère de famille s'est inscrite dans une agence de garde d'enfants, avant de créer son entreprise de coaching parental et de devenir en parallèle assistante maternelle. Elle assure malgré tout que les soins lui manquent, et "la relation avec les patients". Un contact qu'elle dit retrouver, d'une certaine manière, "avec les mamans que je coache". 

Cependant, Catherine n'a pas pu complètement tourner la page de 30 ans de soins à l'hôpital. Ainsi, après le vote à l'Assemblée (et contre l'avis du gouvernement) d'une loi abrogeant l'obligation vaccinale contre le Covid pour les soignants, elle a envisagé d'être réintégrée, comme tant de professionnels de santé, ce lundi 15 mai.

Elle souhaite revenir à l'hôpital d'Orléans à mi-temps, n'étant plus disponible tout le temps avec les enfants dont elle s'occupe. L'hôpital a refusé l'offre : "Ils voulaient soit un temps plein, soit rien.

En solution de repli, Catherine a choisi de se mettre en disponibilité de l'hôpital. C'est-à-dire de venir compléter les effectifs ponctuellement, quand l'hôpital en aura besoin. Elle ne s'interdit pas non plus de faire des missions pour des cliniques privées du coin.

* Le prénom a été modifié.

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