Le groupe pharmaceutique Servier, créé dans le Loiret, a déclaré jeudi 31 janvier 2019 qu'il allait investir 50 millions d'euros dans ce projet, qui sera construit sur son site historique de Gidy.
Dans le cadre du bilan de sa période d'activité 2017/2018, le groupe pharmaceutique Servier a annoncé jeudi qu'il allait démarrer "courant 2019" sa première unité de bioproduction, construite sur son usine historique de Gidy, dans le Loiret, un investissement de 50 millions d'euros.
Le lancement du chantier de son futur centre regroupant sa recherche sur le campus Paris-Saclay, un investissement de 290 millions d'euros, est également prévu pour cette année.Une modeste hausse de 0,6%
Servier a aussi annoncé une modeste hausse de 0,6% de ses ventes mondiales sur son exercice décalé 2017/2018. Sa croissance a ainsi été plus dynamique à taux de change constants (+4,5%), pour un chiffre d'affaires total de 4,2 milliards d'euros sur l'exercice écoulé, selon un communiqué.Cependant son bénéfice opérationnel a fondu de près de 30% sur la période, à 307 millions d'euros. Cette baisse drastique résulte à la fois de la "volonté du groupe d'investir pour son développement à l'international" et de la perte de brevets, notamment au Canada pour son traitement contre l'hypertension artérielle Coversyl, et dans le monde entier pour son médicament contre l'angine de poitrine Procoralan, a expliqué Servier.
Le groupe explique aussi cette augmentation limitée par des effets de change négatifs et la pression sur les prix des médicaments.
Servier compte atteindre son objectif de 5 milliards d'euros de ventes à l'horizon 2021, le groupe compte poursuivre son développement prioritaire en oncologie, tout en maintenant ses positions en cardiologie et dans le diabète et intensifier son déploiement dans la santé numérique (e-santé).
Le procès de l'affaire Médiator se fait attendre
Servier est par ailleurs toujours en attente d'une date de son procès dans l'affaire Mediator, a rappelé jeudi son président Olivier Laureau sans s'attarder davantage sur le sujet.Le vaste scandale sanitaire autour de ce médicament antidiabétique aux graves effets secondaires, dont l'utilisation avait été largement détourné en coupe-faim, a considérablement terni l'image du groupe en France ces dernières années.
Servier devra répondre de "tromperie aggravée, escroquerie, blessures et homicides involontaires et trafic d'influence", tandis que l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) est poursuivie pour "blessures et homicides involontaires" dans ce dossier incluant plus de 4.000 parties civiles.