L'individu a d'abord menacé sa compagne au téléphone avant de se rendre, armé, sur son lieu de travail.
Les soignants de l'hôpital de Pithiviers ont vécu une nuit difficile. Rien à voir, cette fois, avec les défis médicaux auxquels ils font face tous les jours. A la place, c'est un homme équipé de deux armes de poing qui a tenu l'hôpital éveillé.
"Selon les premiers éléments qu'on a, à 4h15 du matin [ce 6 juin], une dame qui travaille à l'hôpital de Pithiviers informe les gendarmes que son compagnon l'a appelée, qu'il est menaçant. Elle pressent qu'il envisage de se rendre à l'hôpital, sans exclure qu'il soit armé" retrace Céline Visiedo, procureure de la République adjointe d'Orléans.
Alors qu'ils sont à proximité de l'hôpital, 10 minutes plus tard, les gendarmes entendent une détonation et mettent en place leur dispositif. L'homme de 43 ans fait alors feu dans la direction des forces de l'ordre. "L'individu a déjà pénétré dans le premier sas avant les urgences de l'hôpital. Il va faire des allées et venues entre le sas et le parking extérieur où se trouvent les forces de l'ordre."
Près de deux heures de négociation
Une soixantaine de gendarmes et cinq hommes du PSIG (Peloton de surveillance et d'intervention de la Gendarmerie) sont appelés à intervenir. "Il semble que l'individu ait tiré une douzaine de fois en direction des forces de l'ordre. Les gendarmes sont amenés à trois tirs de riposte, et une négociation s'engage en parallèle avec le gendarme qui se charge des sommations, appuyé par le GIGN, en transport à ce moment-là. Les gendarmes du PSIG finissent par obtenir que l'individu se rende. Il est interpellé à 6h40, ce qui donne une idée de la durée de l'intervention".
Si Céline Visiedo veut, à ce stade, rester prudente, elle confirme que la cible de cette attaque semblait bien être la compagne de l'homme armé, et pas l'hôpital de Pithiviers. Les enquêteurs disposent encore de très peu d'éléments sur le suspect, mais celui-ci ne semble pas pour le moment présenter de trouble psychologique particulier.
Une enquête de flagrance a été ouverte pour deux qualifications : "tentative d'homicide" à l'égard des forces de l'ordre" et "violence volontaire avec arme" à l'égard du personnel hospitalier. Un nouveau point presse aura lieu à 18h, qui devrait préciser le contexe de ce violent épisode.