Le tribunal judiciaire d'Orléans a condamné trois personnes majeures à des peines de prison de 18 mois, assorties de sursis, ce mercredi 18 octobre. Elles étaient accusées d'avoir participé aux révoltes urbaines de la nuit du 29 au 30 juin à Pithiviers, dans le Loiret, faisant suite à la mort de Nahel, adolescent tué par des policiers à Nanterre.
Le tribunal judiciaire d'Orléans a prononcé des peines de prison à l'encontre de trois personnes, accusées d'avoir participé aux révoltes urbaines de la nuit du 29 au 30 juin. Les violences faisaient suite à la mort de Nahel, adolescent tué par un policier à Nanterre.
Selon un communiqué du parquet d'Orléans, 20 à 30 personnes avaient "violemment pris à partie les forces de l'ordre et commis de nombreuses exactions" à Pithiviers. Les dégradations avaient visé "la mairie et de nombreux commerces", avec des vols "notamment dans une bijouterie et un magasin de cycles", indique la procureure d'Orléans, Emmanuelle Bochenek-Puren.
Téléphones portables, passeports animaliers et katana
Six personnes, dont trois mineurs, ont été interpellées le 16 octobre, après des semaines d'investigation dirigées par la gendarmerie de Pithiviers, affirme le parquet. Lors de perquisitions menées dans la foulée, les enquêteurs ont saisi 19 téléphones portables, un katana, un pistolet d'alarme et 48 munitions à blanc, quatre mortiers d'artifice, un coffret Rolex avec certificat mais sans la montre, des restes de résine de cannabis, et des passeports animaliers vierges, qui proviendraient du vol commis dans un cabinet vétérinaire de Montargis, ajoute la procureure.
Les six interpellés ont été placés en garde à vue, des chefs de "vol aggravé par trois circonstances et participation avec arme à un attroupement par une personne dissimulant volontairement son visage".
Deux mineurs devant le juge des enfants
À l'issue des auditions, cinq mis en cause ont été déférés devant le tribunal judiciaire d'Orléans, le 18 octobre. Les trois personnes majeures ont été condamnées à un an et demi de prison. L'un se voit assorti de six mois de sursis probatoire avec mandat de dépôt, les deux autres de neuf mois de sursis simple.
Les deux mineurs ont été présentés au juge des enfants, et placés sous contrôle judiciaire, dans l'attente de leur jugement par le tribunal pour enfants d'Orléans au mois de décembre. Le troisième mineur arrêté a été convoqué par un officier de police judiciaire devant le même tribunal.