Émeutes après la mort de Nahel : plusieurs cagnottes pour venir en aide au "père Noël de Montargis"

Frédéric Farnault a vu son habitation partir en flammes après les dégradations de la nuit du 29 au 30 juin, dans le centre-ville de Montargis. Animateur dans la ville et chez des particuliers, il a tout perdu. Tant de sa vie personnelle que de sa vie professionnelle.

Son logement se situait juste derrière la pharmacie. Oui, celle qui a brûlé, puis s'est effondrée, conséquence des importantes dégradations subies par le centre-ville de Montargis dans la nuit du 29 au 30 juin. Cette même nuit, Frédéric Farnault sort de chez lui. "Un collègue commerçant m'avait appelé pour l'aider, parce qu'ils cassaient les vitrines, et on essayait d'éteindre un feu", raconte-t-il à France 3.

Depuis, il n'est pas retourné chez lui. Son habitation a été, comme la pharmacie, ravagée par les flammes. Frédéric Farnault a parlé au maire de Montargis. "Je pense qu'elle va être démolie."

Une vingtaine de costumes brûlés

L'homme de 58 ans est bien connu des Montargois. Gérant d'une entreprise d'animation, il multipliait les déguisements pour des évènements privés, mais aussi pour des animations en centre-ville. En fin d'année, il revêtait régulièrement le costume du père Noël.

Mais ses costumes, une vingtaine à 300 euros pièce environ, ont tous brûlé la nuit du 29 au 30 juin. Tout comme ses meubles, ses vêtements, son ordinateur. Avec, en conséquence, son lot de situations ubuesques :

Hier, je suis allé au centre des impôts, c'était fermé, ils m'ont dit d'aller sur internet.

Frédéric Farnault

Car, depuis l'incendie, Frédéric Farnault a la tête dans les papiers, et commence à peine à "y voir plus clair". Il dit avoir eu son assurance au téléphone ce mercredi 5 juillet, dans la matinée : "Ils m'ont dit qu'il fallait patienter, qu'un expert est sur mon dossier."

Pour le moment, l'animateur loge à l'hôtel. En attendant de recevoir, mardi, les clés de son nouveau logement, dégoté par la mairie. "C'est très dur moralement", explique-t-il. Notamment quand il se retrouve "seul à l'hôtel le soir". Heureusement, la journée, il peut compter sur le soutien des habitants, commerçants, amis, à qui il adresse ses remerciements. "Je suis assez connu à Montargis, tout le monde est derrière moi", constate-t-il, ému.

Le temps de souffler

Certains de ses amis ont créé plusieurs cagnottes en ligne, pour lui venir en aide. Derrière son dos, assure Frédéric Farnault : "Je ne suis pas du style à demander quoi que ce soit. Ils ont dû avoir peur que je dise non." Pourtant, les cagnottes, et tous les témoignages de soutien recueillis sur les réseaux sociaux, lui ont fait "très chaud au cœur".

Désormais en semi-retraite forcée, Frédéric Farnault ne se voit pas redémarrer son activité. Du moins, pas maintenant. Il souhaite, avant tout, se donner le temps de se "réinstaller, de souffler un peu". D'autant que les images de la nuit d'émeutes restent gravées dans sa tête. "300 personnes qui arrivent pour tout casser... Ça fait mal, j'ai peur de les recroiser."

Pour autant, pas question de quitter la ville. "Je suis né à Montargis, ça représente tout, ma famille y est. C'est une ville où je suis bien parce que j'y ai toujours été. Même si ça a changé, c'est toujours une très belle ville."

L'une des cagnottes créée en faveur de Frédéric Farnault a, à la date du 5 juillet, dépassé les 1 500 euros de dons.

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