Saint-Jean-de-Braye : une famille mongole menacée d'expulsion

 A Saint-Jean-de-Braye dans le Loiret, l'association "Abraysie ouverte" se mobilise pour qu'une famille mongole ne soit pas expulsée. Elle a reçu une injonction à quitter sans délai l'hébergement qu'elle occupe. 

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Les Abraysiens se mobilisent à nouveau 

Une famille mongole, résidant depuis 2011 à Saint-Jean-de-Braye près d'Orléans dans le Loiret est menacée d'explusion. Unur, la maman, enceinte du troisième, Tuugii, le papa, Elsa, presque trois ans et Enzo, cinq ans, scolarisé à l'école Anne Franck de Saint-Jean-de-Braye vont devoir quitter le logement fourni par Coallia, l'organisme en charge des hébergements d'urgence pour les demandeurs d'asile. La famille a reçu une injonction à quitter l'hébergement sans délai sous peine d’une mise en œuvre d’une mesure d’expulsion. L'association "Abraysie ouverte", spécialisée dans la solidarité autour de la défense des droits des personnes demandeuses d'asile, s'inquiète quant à l'avenir de cette famille qu'elle considère pourtant comme totalement intégrée.

Première mobilisation en 2015

Déjà en 2015, l'association "Abraysie ouverte" s'était mobilisée, soutenue par la député PS Valérie Corre pour que la famille obtienne un titre de séjour. Suite à cette mobilisation, ils étaient sur le point d'obtenir une vraie carte de séjour "Vie privée et familiale". 

"Ils ont fait l'erreur de changer leur identité et leur nationalité à leur arrivée"

A son arrivée en France en 2011, la Mongolie étant considérée comme un pays "sûr" par la France, le couple a pris le risque de changer son identité et sa nationalité pour la Chine (pays qui ne respecte pas les droits de l'homme) pour ne pas être renvoyé dans son pays. Erreur. Même s'ils ont par la suite présenté en juin 2016 leurs vrais passeports, la préfecture n'a pas accordé de titre de séjour. A la suite de cela, ils ont reçu une OQTF (Obligation de Quitter le Territoire Français) et sont désormais en procédure au Tribunal administratif. 

Menacés de prison dans leur pays

Si Unur et Tuugii retournent dans leur pays, ils risquent la prison. Unur travaillait pour la compagnie de transport ferroviaire. Elle aurait été accusée à tort d'avoir estorquer 150.000 dollars. Après six mois de prison, malade et enceinte, la jeune femme est sortie grâce à ses parents qui ont payé la caution. Le couple a profité de l'occasion pour quitter le pays. 


►Reportage : Bérénice Du Faÿ, Charles Krief. Intervenant Pierre Ropars, membre de l'association "Abraysie ouverte". 
A Saint-Jean-de-Braye dans le Loiret, l'association "Abraysie ouverte" se mobilise pour qu'une famille mongole ne soit pas expulsée. Elle a reçu une injonction à quitter sans délai l'hébergement qu'elle occupe

 

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