Selon nos confrères du Canard Enchaîné, certains prisonniers la prison de Saran n'ont pas pu bénéficier de leur aménagement de peine, suite à leur transfert après inondations qui avaient frappé la région Centre-Val de Loire au mois de juin.
Il y a plus de 6 mois, la région Centre-Val de Loire subissait des intempéries historiques. Lors de cet épisode pluvieux, les détenus du centre pénitencier de Saran avaient dû être transférés.
Ce transfert est aujourd'hui lourd de conséquences pour les détenus car il s'est accompagné de dysfonctionnements administratifs. Selon nos confrères du Canard Enchaîné, plusieurs prisonniers se retrouvent sans mesures d'accompagnement. Cela signifie que leur aménagement de peine dans le cadre d'un projet de formation a été annulé.
"Quand vous êtes détenu, vous comptez les jours... Et à partir du moment où cet espoir de libération s'efface, on est dans un problématique potentiellement de révolte, de violence, mais dans tous les cas d'incompréhension", souligne Maitre Bruno Cesareo, avocat au barreau d'Orléans.
Sept mois après les inondations, des personnes se retrouvent donc toujours en prison alors qu'elles auraient pu être libérées grâce aux aménagements de peine. Dans ce cas, il est possible pour eux "d'engager la responsabilité de l'Etat, s'ils le souhaitent, en faisant un procès", informe Maitre Bruno Cesareo.
►Reportage réalisé par Mélanie Trachsler et Pierre-Dominique Lepais