Jugé pour l'assassinat par balles de son voisin, Mickaël Weigel, en mars 2013, Steve Vincenty a été condamné ce samedi à 20 ans de réclusion criminelle. Les jurés ont suivi le réquisitoire de l'avocat général.
Steve Vincenty, 31 ans, a été reconnu coupable de l'assassinat de Mickaël Weigel, et condamné ce samedi à Orléans à 20 ans de prison ferme. Placé en détention provisoire depuis 2 ans et 6 mois, il encourrait la réclusion criminelle à perpétuité.Après quatre jours de procès, la Cour d'assises du Loiret a retenu la préméditation et suivi les réquisitions de l'avocat général, Jérôme Bourrier, qui avait rappelé en fin de matinée l'enchaînement des faits qui a mené au drame, mais également l'intention de tuer, confirmée par l'analyse balistique.
Une fin tragique pour un différend entre deux familles
Les faits remontent à mars 2013. A l'origine, un différend pour une histoire de ballon et de trottinette oppose les deux familles de Mickaël Weigel et Steve Vincenty qui habitent le même immeuble dans le quartier des Chimoutons à Saran. Les deux hommes sont connus des services de police. L'histoire dégénère et conduit au drame le 29 mars.Vers 8 heures du matin, une première altercation oppose les deux compagnes à un arrêt de bus, durant laquelle Mickaël Weigel aurait menacé le couple Vincenty avec un flashball. Steve Vincenty retourne alors chez lui prendre un fusil à canon scié, attend Mickaël Weigel et tire un coup de feu qui l'atteint à la tête. L'homme de 32 ans, grièvement blessé, décédera de ses blessures le lendemain.
La défense ne devrait pas faire appel
Steve Vincenty niait avoir prémédité son geste en arguant que le coup était parti accidentellement. Une version que les jurés n'ont donc pas retenue. Mais le contexte et les menaces des deux côtés ont été pris en compte. Deux jours avant les faits, Steve Vincenty avait déposé une main courante au commissariat pour violences contre Mickaël Weigel.L'accusé est resté sans réaction à l'énoncé du verdict. La défense ne devrait pas faire appel de cette condamnation.
Le reportage de Fabienne Marcel et Sanaa Hasnaoui :