Alors que le précédent plan social est toujours en cours, la direction de l'entreprise Hutchinson a annoncé la suppression de 170 nouveaux postes. Le maire de Châlette-sur-Loing dans le Loiret s'insurge contre "cette nouvelle saignée pour l'emploi de production qui remet en cause l'existence même du site".
L'usine Hutchinson de Châlette-sur-Loing, filiale du groupe Total, fabrique des pièces en caoutchouc pour l'industrie automobile et l'aéronautique.
Les représentants du personnel ont appris lors d'un comité social et économique exceptionnel, début mai, que la direction envisageait de redimensionner son atelier "raccord", qui produit des durites pour les voitures.
Entre 160 et 170 postes pourraient être supprimés
Pour l'instant, les discussions sont encore en cours avec la direction. Mais, "un accord sur un plan de départs volontaires pourrait être trouvé", confiait un élu syndical à nos confrères de France Bleu Touraine.
"Je m’oppose formellement à ces suppressions d’emplois qui vont dégrader, dans un contexte économique déjà difficile, la situation économique de la ville et plus largement du bassin d’emplois montargois."
Le maire communiste de Châlette-sur-Loing, Franck Demaumont, a envoyé un communiqué ce matin à la presse pour dénoncer ce projet de suppressions de poste de la direction d'Hutchinson, qui n'est pas le premier.
"Il y a trois ans, en juin 2020, la Direction de l’usine Hutchinson annonçait de manière brutale par communiqué de presse la suppression de 3000 emplois dans le monde dont 1000 en France", rappelle-t-il. "Le site de Châlette-sur-Loing était lourdement impacté avec comme objectif la suppression de 195 emplois."
Finalement, 113 salariés ont quitté l’usine dans le cadre d’une rupture conventionnelle collective.
"Aujourd’hui, l’entreprise Hutchinson annonce la suppression de 170 postes alors que le précédent plan social est toujours en cours ! Cette nouvelle saignée pour l’emploi de production remet en cause l’existence même du site Hutchinson Chalette", s'insurge l'édile qui rencontrera les élus syndicaux ce mercredi à 17h pour "définir un plan d’actions pour lutter contre ces suppressions et la mort du site historique de l’usine Hutchinson Chalette".
Le maire de Châlette-sur-Loing doit rencontrer le directeur du site ce soir ou demain. Pour lui, "Hutchinson et Total ont les moyens de trouver des solutions de réindustrialisation du site de Châlette." Il ajoute : " Je vais demander à l'Etat un moratoire sur le plan de départs volontaires qui s'achève le 31 décembre 2023 et sur les suppressions de postes."
De leur côté, les syndicats, pour l'heure, n'ont pas officiellement réagi.