VIDEO. Faisans mutilés, poussins morts : un naturaliste alerte sur les conditions d'élevage d'une "usine à gibier"

Le lanceur d’alerte Pierre Rigaux dénonce vidéo à l’appui les conditions de vie des faisans et des perdrix d’un élevage de gibier du Loiret. Des accusations balayées par l’éleveur.

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Les premières images montrent un alignement de cages éclairées en pleine nuit "Elles stimulent la ponte en allongeant artificiellement la durée du jour" avance face caméra Pierre Rigaux. Sur la vidéo tournée en mai 2023, le naturaliste-écologue, spécialisé dans la défense de la cause animale, détaille les conditions de reproduction du gibier d’une faisanderie du Loiret.

Stress dû à la promiscuité, poses de couvre-bec harponnés à la cloison nasale, mortalité importante, dans son enquête, Pierre Rigaux alerte aussi sur les lieux d'élevage des poussins, des hangars où ils s’entassent par centaines. 

"Tout est en ordre"

Le site de cynégéculture de la Selle-en-Gâtinais compte 2 000 oiseaux. C’est un petit élevage comparé aux gigantesques exploitations de l’ouest de la France, pays leader en Europe sur ce secteur.
Contacté par France 3, l’éleveur Jessy Laurent assure que sa faisanderie respecte toutes les règles. "Je n’ai rien à me reprocher, j’ai été contrôlé encore l’an dernier, tout est en ordre" se défend l'exploitant.

Les conditions d’élevage sont en effet tout à fait légales. "La réglementation est permissive, c’est bien le problème"  rétorque Pierre Rigaux qui réclame purement et simplement la fin de l’élevage des animaux pour la chasse.

"On élève ces animaux juste pour leur tirer dessus"

Les perdrix et faisans sont achetés au producteur par des particuliers et des sociétés de chasse. Ils sont appelés ensuite à être relâchés en amont de la saison de tir. "On élève ces animaux juste pour leur tirer dessus", déplore Pierre Rigaux.  

Cette pratique de la chasse est très répandue en France et en Centre-Val de Loire comme l'atteste le nombre impressionnant de faisans et de perdrix peu farouches aperçus à la fin de l’été sur les routes de campagne. Et si certains chasseurs contestent aujourd'hui les lâchers de gibier, ce n’est pas le cas du tout-puissant lobby de la chasse.

La partie semble donc loin d'être gagnée pour les défenseurs des animaux qui réclament la fin de l'élevage du gibier.

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