À quelques jours de Noël, c'est l'effervescence dans les grandes plateformes des géants du e-commerce, comme dans les points relais, attestant de l'explosion des commandes en ligne. Illustration dans le Centre-Val de Loire chez Amazon et dans un bureau de tabac.
Ils croulent sous les colis ! À l'approche de Noël, les points relais et les centres de distribution des géants du e-commerce voient leur activité exploser : + 30 à + 100% de volume en plus. Dans le Centre-Val de Loire, cette fièvre est bien palpable.
En ce début de semaine, dans la réserve de Sandra Diniz, buraliste à Fleury-les-Aubrais, dans le Loiret, c'est un peu la hotte du père Noël. Son commerce est un point relais pour La Poste. Pour chaque colis, elle touche une commission de 50 centimes. La période des fêtes représente jusqu'à 50% d'activité en plus.
Devant une partie des colis qu'elle a reçu le matin même, elle nous confie : "On constate que depuis le confinement, les gens ont pris l’habitude de commander sur Internet, donc ça nous fait un petit peu de travail pendant la période des fêtes”.
Faire face à une montagne de colis
À quelques kilomètres de là, changement d'ambiance chez Amazon à Saran. Ici des paquets, comme s'il en neigeait. Plusieurs centaines de milliers, expédiés chaque jour dans l'ouest de la France et la Région parisienne. En deux mois, le volume de colis double, + 100%.
Le directeur de cette plateforme de l'enseigne américaine, Christophe Buzit, nous explique comment lui et ses équipes font face à cet afflux de marchandises. "Notre site est dimensionné pour gérer cette période de fin d’année et nous faisons en sorte en anticipant les recrutements de saisonnier que ce soit un non-événement", témoigne-t-il en ajoutant, confiant, que "cette montée en puissance se fasse avec sérénité. Nous sommes prêts pour que les colis arrivent en temps et en heure sous le sapin".
L’entreprise a recruté en masse. Le nombre de salariés, CDI et intérimaires confondus, est passé de 2 000 à 3 500. Et parmi les employés d'Amazon à Saran, Robin Boissonnet, préparateur de commandes, est assez fier de sa mission. Même si, de son aveu, il n’est pas question de faire de l’ombre au gros bonhomme rouge. "Je ne suis peut-être pas le Père Noël, je ne vais pas dans la cheminée donner les cadeaux. Mais un petit côté quand même, car c’est grâce à nous que les gens peuvent avoir leurs articles avant Noël", glisse-t-il avec un grand sourire.
Cette année, les Français devraient dépenser 549 euros pour Noël selon une étude de CSA Research. Et ils seraient près de 8 sur 10 à faire leurs achats en ligne, selon la fédération du e-commerce.
(Avec Florent Clavel)