Malgré le coronavirus, les animaux des zoos et refuges du Centre-Val de Loire sont toujours chouchoutés

Avec le confinement dû à l'épidémie de Covid-19, les structures touristiques, dont les zoos, sont désormais fermées aux visiteurs. Si les conséquences économiques risquent d'être imprévisibles, les animaux quant à eux sont toujours autant dorlotés, pour le plus grand plaisir des réseaux sociaux.

Des allées vides, des boutiques et des restaurants fermés : le Zooparc de Beauval est méconnaissable. "C'est la première fois depuis que maman a ouvert le parc en 1980", témoigne Delphine Delord, la directrice de communication du zoo, dans une vidéo diffusée sur Youtube. "C'est une atmosphère étrange". Comme les autres structures liées au tourisme, le zoo de Beauval a fermé ses portes après l'annonce des premières mesures de confinement, le 16 mars dernier.

 

Un zoo fermé, mais pas inactif

Afin de "préserver les emplois sur le long terme", plus de 300 salariés parmi les 380 collaborateurs permanents du zoo ont été mis au chômage technique. Sur place, les services vétérinaies et "certains services techniques" restent à pied d'oeuvre pour s'occuper des pensionnaires.

Car si les conséquences économiques du coronavirus sont encore imprévisible, les animaux, eux, ne voient pas la différence. Désormais à l'abri de l'effervescence des quelques milliers de visiteurs quotidiens (ils étaient 1,6 millions en 2019), les pensionnaires du zoo gardent le moral. Beauval a même profité de l'occasion pour en sortir certains de leurs enclos et occuper le terrain des réseaux sociaux.

On continue de s'occuper des animaux de la même manière
Nicolas Leroux, chef animalier général.

Pour les équipes encore présentes sur le site, des dispositions ont été prises pour éviter les contacts et limiter la contagion si l'un des employés du zoo devait contracter le coronavirus. Les animaux, eux, ne sont ni porteurs ni susceptibles à ce jour d'être infectés par la maladie.   

En Eure-et-Loir, la Tanière tient le choc

Même constat à la Tanière, zoo-refuge installé près de Chartres. D'une dimension plus modeste que Beauval, la Tanière est pensée avant tout comme un refuge et une "ferme pédagogique" pour 400 animaux au parcours souvent chaotique, marqué par des blessures ou des abandons. Sur place, une trentaine de soigneurs et de vétérinaires travaille encore afin de veiller à la santé et au confort des pensionnaires sept jour sur sept, 24h sur 24. Les bénévoles du refuge, de leur côté, ont été priés de rester chez eux.
 

"Du point de vue des animaux c'est quasiment transparent", explique au téléphone Sophie Fernandes-Petitot, responsable de la communication du refuge "Ils sont nourris à la même heure, les livraisons continuent à arriver et grâce à la météo clémente ils peuvent sortir." Du côté des soins vétérinaires, certaines opérations chirurgicales non urgentes, comme celle d'une vieille tigresse atteinte d'une cataracte, ont dû être repoussées par précaution.
 
La Tanière, qui dépend essentiellement de donations, aurait normalement dû ouvrir ses portes au public en juin 2020, afin de créer une rentrée d'argent supplémentaire pour s'occuper de ses protégés. Désormais, les visiteurs vont devoir patienter avant de découvrir les derniers arrivants, comme un singe capucin transféré d'un refuge lillois. D'ici là, les animaux ne s'ennuient pas. En tout cas, les primates placés en quarantaine ne se lassent toujours pas de regarder le Roi Lion en boucle : "On leur a mis tous les Disney, il n'y a que celui-là qui les intéresse !" Pas de doute, même confinés, nous sommes bien cousins.

 
La Tanière en difficulté
Le zoo refuge de la Tanière, en Eure-et-Loir, a lancé un appel au don le 24 mars afin de répondre à la forte demande d'accueil d'animaux. En effet, la structure, dont les coûts de fonctionnement sont élevés (l'alimentation d'un seul lion représente "1350€/ mois") et qui a dû ajourner son ouverture au public, souffre également du ralentissement global de l'activité.

Certains cirques itinérants ont ainsi "dû cesser toute représentation", et leur trésorerie "ne leur permet plus de faire face et de nourrir leurs animaux convenablement" explique le refuge, qui affirme crouler sous les demandes de placement. Hélas, les frais liés aux actions sauvetages (frais de déplacements, pension d’un mois en quarantaine, premiers soins d’urgence, vaccins, création d’enclos adaptés…) représentent vite des montants très élevés. De leur côté, les équipes de sauvetage ont vu leur rayon d'action très limité par les mesures de confinement et doivent se reposer sur d'autres associations, comme la Ligue protectrice des animaux du Nord, qui a escorté à la Tanière un singe capucin recueilli errant dans les rues.

Pour faire un don ou parrainer un animal de la Tanière, ça se passe ici.
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