La maire du Blanc, Annick Gombert, et une future maman, avait déposé une demande d'annulation en référé devant le tribunal administratif de Limoges.
Déception pour la maire du Blanc Annick Gombert et les défenseurs de la maternité du Blanc. Ce jeudi 19 juillet, le tribunal administratif de Limoges a rejeté la demande d'annulation en référé de la fermeture estivale du service.Le tribunal conteste la légitimité des requérantes
L'ordonnance du tribunal estime d'abord que les motifs avancés par la maire du Blanc et la future maman également dépositaire de la demande ne sont pas "de nature à créer un doute sérieux quant à la légalité de la décision contestée".
De là, le tribunal administratif considère qu'il n'est pas nécessaire de statuer sur l'existence d'une situation d'urgence car la maire et la future mère ne sont pas légitimes à demander l'annulation de la fermeture de la maternité.
"Voilà, débrouillez-vous"
La maire avoue ne pas comprendre le verdict.
"Pour moi, c’est d’une violence extrême. Déjà, le fait de fermer pour l’été est d’une violence extrême pour les femmes qui doivent accoucher. Ils l’ont annoncé en juin, comme ça, froidement, voilà, débrouillez-vous."
Une situation d'autant plus difficile que l'établissement est reconnu comme "géographiquement isolé", à plus d'une heure de route du prochain hôpital, quand les recommandations sont de 45 minutes maximum.
"Pour moi c’est un danger sanitaire, une mise en danger d’autrui. On va au-devant de problèmes potentiellement graves. C’est incroyable que l’ARS puisse cautionner une décision uniquement financière…" conclut Annick Gombert.
Un dossier difficile à défendre
Jean-Michel Mols, le président du comité de soutien, a réagi à cette décision.
"La municipalité a fait ce qu'il fallait faire, car elle se doit de défendre les besoins de ses citoyens. Mais il était malheureusement peu probable que cette démarche aboutisse, le combat contre les décisions administratives est toujours très difficile."
Un autre point, cependant, l'attriste : "Notre avocat, le jour de l'audience, nous a dit qu'il avait été très surpris de l'agressivité des représentants de la direction et du centre hospitalier de Châteauroux (les deux entités ont signé en 2016 un protocole de fusion ndlr). Je trouve cela un peu dommage : nous nous battons pour le maintien d'un service public. C'est pour moi le vrai point négatif de ce dossier."
Point positif selon lui cependant : le jugement a le mérite d'acter le fait que la fermeture de la maternité du Blanc est bien censée être temporaire.