Météo : un été humide mais toujours au-dessus des normales de saison en Centre-Val de Loire

Oui, l'été a été très humide dans la région Centre-Val de Loire. Les températures ont été bien moins élevées que lors des deux étés précédents, mais restent au-dessus des normales saisonnières.

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Le bilan météorologique de la région est hétérogène. Il a beaucoup plu par endroits, moins à d'autres et le schéma peut aussi s'appliquer pour les températures. Globalement, juin et juillet ont été humides, tandis que le mois d'août 2024 était plus dans les normes des saisons précédentes.

Un mois de juin normal en termes de températures, mais très humide

"Le mois de juin a globalement été dans les normales de saison. Localement, un petit peu en dessous en termes de températures dans l’Orléanais et le Berry", assure Olivier Renard, président de l'association Météo Centre. Des zones très humides avec 200% de précipitations supplémentaires par rapport aux normales saisonnières par endroits. Par exemple à Orléans, la température moyenne était de 17,1°C, soit 0,4°C au-dessus des moyennes. Mais à titre de comparaison, cette température moyenne en juin 2023 était de 20,4°C.

Le mois de juillet a lui été plus chaud. Localement, les températures moyennes sur le mois atteignent un degré au-dessus des normales de saison. Concernant les précipitations, "c'est beaucoup plus hétérogène, où l'on va de moins 50% à plus 30%"

Une anomalie dans l'anomalie

Concernant le mois d'août, "c'est très souvent déficitaire en termes de précipitations. Plus de 75% par endroits et bien plus chaud que juin et juillet avec des anomalies supérieures au degré par rapport aux normales (période de référence 1991-2020)". L'été 2024 a été moins chaud que les précédents et la France a globalement été épargnée par les fortes chaleurs de l'Europe centrale et du sud. "Mais on reste tout de même sur un été plus chaud que la normale au niveau national", tempère Olivier Renard. 

Le ressenti de la population est plutôt frais parce qu'on n'a plus l'habitude. On a vraiment une perception de l'environnement, des températures et de la pluviométrie qui change énormément. On est peut-être habitué à des extrêmes de 2023, 2022, 2019, et des choses très chaudes, qui, logiquement, ne devraient même pas exister. Lorsque l'on revient plus proches des normales, même en étant légèrement au-dessus, on a l'impression que c'est frais.

Olivier Renard, président de l'association Météo Centre.

Cet été 2024 apparaît donc comme une espèce de trêve des très fortes chaleurs par rapport aux étés précédents. Puisque la tendance, à cause du réchauffement climatique, est toujours de vivre des étés de plus en plus chauds. "Ce sont des étés comme 2019, 2022, 2023 qui vont devenir de plus en plus fréquents", poursuit le président de Météo Centre.

Pas d'épisodes caniculaires en été 2024

D'ailleurs, il n'y a pas eu d'épisodes caniculaires, mais seulement deux épisodes de pics de chaleurs. Pour rappel, selon Météo France, le terme canicule désigne "un épisode de températures élevées, de jour comme de nuit, sur une période prolongée (au moins trois jours)".

Une météo humide qui a au moins eu le mérite de remplir les nappes phréatiques, à un niveau que certains n'espéraient presque plus. "Je commençais à me demander si, un jour, on allait réussir à revoir le niveau des nappes dans le vert ou dans le bleu", assure Olivier Renard.

Néanmoins, les pluies sont tombées à des niveaux hétérogènes dans la région. Il a notamment beaucoup plu à Romorantin en juin avec 110 mm, soit 204% de plus que les normales saisonnières. Un niveau beaucoup plus bas le mois suivant, puisqu'il y a eu 40% de précipitations en moins, toujours par rapport aux normales saisonnières. 

La fin du mois de septembre devrait être marquée par une baisse des températures selon les premières estimations. Des températures fraîches aux alentours des 5°C pourraient faire leur retour sans dépasser les 20°C l'après-midi. Le mois d'octobre devrait être doux au niveau des températures et dans les normales concernant les précipitations. Cela devrait être à peu près similaire au mois de novembre, mais probablement déficitaire en précipitations. Enfin, décembre pourrait être doux, mais très humide. 

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