Nordahl Lelandais a reconnu avoir pris en stop le berrichon Arthur Noyer dans la nuit du 11 au 12 avril 2017 dans les rues de Chambéry.
Interrogé par la juge d'instruction, le 5 février dernier, Nordahl Lelandais, mis en examen pour l'assassinat d'Arthur Noyer a reconnu les faits. Il a bien pris le caporal Noyer en stop à la sortie du Carré Currial à Chambéry, et l'a déposé quelques kilomètres plus loin. Selon nos confrères du Dauphiné Libéré, Arthur Noyer était alcoolisé lorsqu'il est entré dans la voiture de Lelandais.
Arthur Noyer a disparu dans la nuit du 11 au 12 avril 2017, alors qu'il revenait de boîte de nuit.
En septembre dernier, son crâne a été retrouvé par un promeneur, puis ses ossements en janvier, en Savoie, dans un périmètre proche.
Des preuves scientifiques accablantes
Grâce à la téléphonie des deux hommes, le procureur de la République, Thierry Dran a révélé que "La vitesse de déplacement démontrait clairement qu'Arthur Noyer s'était déplacé dans une voiture et non plus à pied". Nordahl Lelandais avait éteint ses téléphones respectivement à 3h31 et 3h41 avant de les rallumer à 7h53 dans le secteur de Domessin. C'est un mode opératoire parfaitement similaire à la nuit au cours de laquelle Nordahl Lelandais a enlevé et tué la petite Maëlys à Pont-de-Beauvoisin.
Selon les informations du Dauphiné Libéré, Sven, le frère aîné de Nordahl Lelandais, a été entendu. Les gendarmes tentent de déterminer l'emploi du temps de la seconde partie de nuit et des jours suivants du suspect. Il a consulté depuis son téléphone portable des sites en saisissant les mots-clés suivants: "décomposition d'un corps humain" 12 jours après les faits.
« Les parents d’Arthur Noyer, son frère, sont dans une souffrance terrible. Ils m’ont demandé de lancer un appel à monsieur Lelandais pour qu’il nous dise la vérité », explique Me Bernard Boulloud, l'acovat de la famille Noyer.
Qu’il nous dise ce qu’il a pu faire à Arthur si c’est lui qui est l’assassin. Nordahl Lelandais a déjà reconnu dans le cadre de l’affaire Maëlys, la mort de la petite. Il est donc dans une logique d’aveux. Sa parole commence à se libérer. C’est pour nous une lueur d’espoir.
« Se libérer du meurtre d’une petite fille, c’est toujours plus délicat que reconnaître celui d’une personne adulte. Il a pourtant finalement franchi le pas. Alors que beaucoup pensaient qu’il ne parlerait jamais. Nous attendons qu’il fasse pareil pour Arthur Noyer. C’est pour cela que nous lui lançons cet appel. Répondez-nous ! Répondez à la justice Monsieur Lelandais. Ce que l’on attend, c’est que cette partie d’humain en lui se réveille. On est prêt à tout entendre. Mais qu’il nous dise très rapidement ce qui est arrivé. Car chaque jour qui passe est un jour de souffrance supplémentaire pour la famille d’Arthur. Et cela devient véritablement insupportable. Nous attendons donc ses révélations, » précise l’avocat.