Du 26 au 28 septembre, le parlement tiendra sa première session dans l'hémicycle du conseil municipal.
"Cette ambition que j'avais, ce rêve que j'avais, j'en ai parlé un jour alors que j'étais invitée à Orléans et le maire, Olivier Carré a dit : "je prends !" a expliqué la romancière Fawzia Zouari dans l'émission La librairie francophone, sur FranceInter.Sur son initiative, un Parlement des écrivaines francophones ouvrira se première session à Orléans, du 26 au 28 septembre.
Orléans, premier partenaire
Lors de l'édition 2016 des Voix d'Orléans, édition intitulée "Comment le Monde pense les femmes - Comment les femmes pensent le monde", l'écrivaine franco-tunisienne avait lancé cette piste de réflexion, immédiatement approuvée par le maire d'Orléans.
Du 26 au 28, l'hémicycle du conseil municipal accueillera jusqu'à une centaine d'écrivaines venues de tous les pays francophones. A ce stade, une cinquantaine ont déjà affiché leur intérêt pour l'événement.
"Je suis par essence très sensible à la question de la liberté de parole, de pensée, nous a confié Olivier Carré. Je tenais à rappeler que les écrivaines francophones ont dans leur propos une pensée universelle, nécessaire pour combattre une autre pensée, plus obscurantiste. Ce Parlement sera à la fois une unité de lieu et de temps pour favoriser cette expression. Je me suis saisi de cette proposition de Fawzia Zouari, qui me paraît un élément important de la francophonie, et important pour les femmes qui écrivent."
Merci à Fawzia Zouari pour cette proposition de créer le Parlement des Écrivaines Francophones. Je suis très fier qu'@OrleansMetropol accueille son lancement en septembre prochain ! https://t.co/3ogVuRjNXE
— Olivier Carré (@olivier_carre) 18 mars 2018
Ouvrir le débat
Le concept a pour modèle le Parlement des écrivains, créé en Algérie en 1993, en plein dans les "années noires", une décennie pendant laquelle le gouvernement algérien affronte différents groupes islamistes, conflit qui aurait fait a minima 60 000 morts. Ce Parlement avait pour but de venir en aide aux écrivains menacés d'exil ou de mort mais aussi de les visibiliser.Avec sa version féminine, Fawzia Zouari veut créer un espaces où les femmes de lettres pourront "avoir une parole sur les affaires du monde". "Les femmes sont absentes dans les lieux de pouvoir, les lieux où l’on parle des choses essentielles : notre planète, la politique, les droits de l’homme..." estime-t-elle.
Mais pas seulement. Selon un communiqué diffusé par la mairie, le Parlement des écrivaines francophones aura aussi pour but de :
Le projet a reçu le soutien de Leïla Slimani, écrivaine franco-marocaine et chargée de mission francophonie auprès du Président de la République Française, ainsi que de l'Organisation Internationale de la Francophonie.