Orléans : la préfecture envisage la création d'un local de rétention

Le projet en serait pour le moment "au stade de la réflexion".

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C'est une information révélée ce matin par nos confrères de France Bleu : la préfecture du Loiret envisagerait la construction d'un local de rétention administrative (LRA) à destination des étrangers en situation irrégulière dans l'agglomération orléanaise. 

Un vide depuis 2010


Impossible de prévoir pour le moment le lieu précis ou même la date de concrétisation du projet : le dossier en est pour le moment au stade de la réflexion. La région Centre-Val-de-Loire en est complètement dépourvue, depuis 2010, d'un Centre de Rétention Administrative (CRA). Un lieu où les personnes en situation irrégulière attendent d'être expulsés du territoire ou de déposer un recours, 

A l'époque, le ministre Eric Besson fait fermer celui de Cercottes, estimant qu'il ne remplissait pas les conditions d'un accueil dignes des personnes en attente. A défaut d'un CRA, c'est un LRA qui serait ouvert à Orléans. La différence : des exigences moindres sur le lieu d'accueil. 

Gronde du côté des forces de l'ordre ​


Le dossier est déjà sensible, et le département pourrait en plus se mettre à dos les forces de police. En effet, aucun effectif supplémentaire n'est prévu, alors même que cette nouvelle mission semble sur le point de se concrétiser. 

"Les policiers ne croient plus en grand chose ! Toutes les semaines il y a une annonce supplémentaire de mission (...). On reçoit cette annonce très mal, d'autant qu'il n'y a eu aucune concertation" dénonce Bruno Berger, du syndicat Alternative Police CFDT

"ça va induire de la surveillance, amener ces personnes vers le LRA, les garder, poursuit le syndicaliste. C'est une mission très chronophage (...) et du travail supplémentaire !" Il réclame, bien sûr, qu'on affecte à une telle structure des moyens supplémentaires, si elle venait à voir le jour. 

La préfecture veut rassurer


"L'objectif de la création d'un local de rétention administrative répond exactement à l'inverse, se défend Taline Aprikian, directrice de cabinet du Préfet. Il est recommandé aux préfectures d'ouvrir un local de rétention lorsqu'elles ne disposent pas d'un CRA, parce que cette situation fait que les services de police et de gendarmerie ont beaucoup d'escorte à faire, c'est-à-dire qu'ils doivent emmener une personne en situation irrégulière d'un commissariat vers un centre de rétention parfois très éloigné : Rennes, Rouen, Paris... Ces escortes mobilisent beaucoup de personnel pendant de nombreuses heures. L'objectif de la préfecture est d'alléger ces contraintes."

Qu'en est-il des policiers qui seraient affectés à la surveillance du lieu ? La préfecture devra sans doute en répondre si le local est bel et bien créé. 
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